LH 1430: Edito de Robert

DANS QUELLE PHASE SOMMES-NOUS ?

Notre pays, comme une grande part des autres États de la planète, doit faire face à une des pires épidémies depuis la grippe espagnole à la fin de la Première Guerre mondiale. Suivant l'état des moyens médicaux et l'orientation politique, les réactions sont différentes.

Le taux de mortalité de la maladie en Europe est très important pour des pays développés tels que les nôtres. Nous avons des leçons à tirer pour l'avenir.

Du côté du personnel médical, des infirmièr(e)s, des médecins, l'épreuve est toujours là.  

Aucune annonce du gouvernement ne retire des épaules des salariés des hôpitaux, cliniques et Ephad le poids des contraintes quotidiennes.

Depuis des mois, des années, les alertes n'ont pas cessé de sonner. 

Personnels et syndicats ont toujours défendu la nécessité de réorienter la pratique des soins en dehors des systèmes de gestion financière. Ils ont toujours défendu une organisation répondant en permanence aux besoins vitaux de la population.

Les salaires méritent d'être augmentés depuis longtemps. Les droits aux congés pourront-ils être utilisés à plein cet été pour ceux qui ont été mobilisés en permanence sur la pandémie ? Il est plus que nécessaire de permettre que ceux, et celles, qui sont sur le pont depuis des mois puissent se reposer pleinement. Nous leur devons.

Mais qu'arrivera-t-il si, dans cette nouvelle phase annoncée jeudi, une nouvelle vague de contamination venait à se développer ? 

Nous devons garder les mêmes gestes pour nous protéger et pour protéger les autres.  C'est plus qu’un acte de civisme, c’est une question de solidarité, de respect. Le virus circule toujours.

Le gouvernement estime avoir fait le nécessaire.

L'été sera chaud. À plus d'un titre. Pour les familles qui vont devoir se changer les idées, avec peu de moyens souvent, et le risque de chômage qui pointe au travers d'une crise sociale qui s’installe.

Le retour d’une certaine liberté de mouvement doit être accompagnée de mesures d'aides sociales pour rétablir les budgets des familles gravement amputés pendant la période de confinement. Soutenir l’économie est le principal objectif de nos gouvernants. 

Les solidarités mises en œuvre démontrent une fraternité plus forte que les priorités du gouvernement.

Le scrutin de la fin du mois est déterminant pour marquer un coup d'arrêt aux politiques antisociales qui n'ont pas été confinées. Il faudra, d'une manière ou d’une autre, participer en respectant les gestes barrière, sans prendre de risques supplémentaires. 

Les candidats de La République en marche n'ont pas besoin d’un nouvel ancrage local.

 Protégeons-nous aussi dans nos municipalités de ce nouveau monde frelaté.