LH 1448: Edito de SIMON

LA SOLIDARITÉ PLUS QUE JAMAIS !

Cette semaine, le Secours populaire français a dévoilé son baromètre de la précarité.

Une édition particulière liée au contexte sanitaire exceptionnel de la Covid-19. Cette année, ce sont plusieurs millions de personnes qui ont plongé dans la précarité. Si près de la moitié des Français a mis de l’argent de côté, notamment grâce à une réduction de sa consommation, un tiers n’arrive, chaque mois, qu’à boucler péniblement son budget.

Bien loin des récits du confinement, cette réalité vient se fracasser sur le storytelling* présidentiel.

Qu’il semble loin le temps où Emmanuel Macron se targuait de tout faire pour se prémunir du virus et de ses conséquences « quoi qu 'il en coûte ».

Pourtant, ces dépenses, l’État les a engagées. Auprès des ménages ? Assurément non ! Comme chaque gouvernement libéral depuis 30 ans, les dépenses servant les relances économiques se sont concentrées sur les entreprises !

Des contreparties exigées ? Pensez-vous ! Laissons faire les entreprises, faisons confiance au patronat et à sa pleine connaissance de l’économie pour nous guider sur le chemin de la croissance. Vous y croyez ? Nous non plus....

Alors que faire ? Que faire pour que le gouvernement mette enfin les garde-fous nécessaires à des actionnaires avides de dividendes ?

La seule option que nous avons, celle qui nous permettra de renverser la vapeur, c’est celle du rapport de force et du rassemblement. Ce dernier ne peut se faire que dans l’action et cette action ne peut être coupée des préoccupations de la population, qui pourraient être rassemblées sous un mot d’ordre : « L'emploi, le climat et le pouvoir d'achat. »

Car oui, quand des familles vivent la fermeture d’une usine comme celle de Bridgestone à Béthune, l’emploi, aussi dur soit-il, est une question de fierté et de dignité qu’on ne peut pas résoudre simplement en promettant des reconversions.

Quand une famille subit une vague de chaleur dans un appartement trop petit et sans climatisation, l’écologie et le climat ne peuvent uniquement se régler en taxant les anciens véhicules souvent possédés par ces mêmes familles. Et quand une famille se prive chaque mois car le RSA est trop bas ou que le Smic n’est pas assez élevé, alors non, il ne suffit pas de travailler plus !

Ce qu’il faut, c’est sécuriser l’emploi et la formation, c’est créer un rapport de force avec la population face aux puissants qui exploitent et permettre à chacun un emploi, un salaire décent et une formation lui permettant de répondre aux besoins de la société.

*Narration en anglais.