17 Juillet 2020
CES SÉPARATISTES QU’ILS NE VEULENT PAS VOIR
Ils sont toujours plus nombreux. Ils vivent au crochet de l’État : école publique, aides d’État, aménagement du territoire et cadeaux fiscaux...Il en reste un peu ?
Ils n’hésiteront pas à en redemander. Ils ne veulent de l’État que lorsqu’il assouplit les règles ou se transforme en banquier complaisant, ils se rêvent plus puissants que l’État lui-même.
Ces séparatistes-là, Jean Castex fait mine de ne pas les voir, et pourtant...
Pourtant ils sont plus nombreux encore que l’an dernier. En France, le nombre de millionnaires augmente plus rapidement que la moyenne mondiale.
Les cadeaux faits par le président des riches, depuis 2017, aux siens n’y sont probablement pas pour rien : suppression de l’ISF, mise en place du prélèvement forfaitaire unique de 30 % sur les revenus du patrimoines... Les nôtres, nos millionnaires, ceux dont la France doit être fière, qui portent la réussite de toute une nation (sic !) ne sont pas les plus prompts aux rendez-vous de la solidarité.
Aux USA, quelques uns des plus riches proposent de verser une contribution exceptionnelle en cette année de pandémie mondiale, les plus cyniques y verront une manière de se donner bonne conscience et de donner quelques années de vie supplémentaires au capitalisme ; les plus optimistes, ou naïfs, y verront un geste d’une grande bonté qui révèle qu’on peut être extrêmement riche et conscient des problèmes des petites gens.
Et au milieu ? Si, entre ces deux positions, se trouvait la plus juste ?
La position d’équilibre, celle qui consiste à graver dans le marbre cette contribution pour qu’elle ne soit plus exceptionnelle. Celle qui souhaite voir tous les enfants de la République rentrer dans le rang de la contribution solidaire au développement de chacun.
L’idée que chacun reçoit beaucoup de la nation et qu’il convient de rendre. Pas pour se donner bonne conscience ou pour une déduction fiscale, mais parce que c’est juste.
C’est à ceux qui veulent échapper à l’impôt que l’État doit s’attaquer, ce sont ces séparatistes qui privent nos hôpitaux et nos écoles des moyens nécessaires à la bonne santé et à la réussite de tous.
Ce combat pourrait commencer par une bataille, celle du retour d’une contribution annuelle payée par ceux qui possèdent le plus.
Il nous reste 600 jours pour que le gouvernement recule, qu’il fasse ce qu’il a défait. 600 jours pour rétablir l’ISF, pas parce que c’est un totem ou une obsession, mais parce que c’est une question de justice.