5 Juillet 2020
SÉCURISONS L’EMPLOI ET LA FORMATION
Les semaines se suivent depuis le déconfinement et se ressemblent. Pas une n’a été épargnée par l'annonce ou la menace de nombreux licenciements.
Si beaucoup de branches connaissent des problèmes stratégiques ou de « cash-flow », comme l’explique la startup nation, certains secteurs sont confrontés à une véritable crise existentielle.
C’est le cas d’Air France, qui n’a pu faire voler sa flotte depuis le début du confinement et qui, selon toute vraisemblance, ne retrouvera pas le niveau d’activité d'avant Covid avant 2022 et s’apprête à se séparer de plusieurs milliers de salariés malgré les aides de l’État. Alors que faire ?
À cette question, la quasi-totalité des libéraux répondent : « Surtout laisser faire le marché ».
Pourtant certains, minoritaires mais existants, reconnaissent l’intérêt d’une proposition de l’ancien monde. Une proposition en avance sur son temps, celle du parcours emploi-formation. Et ainsi des libéraux concèdent avec grande difficulté que l'idée du Parti communiste français et de ses parlementaires mérite que l’on s’y penche.
Si la crise sanitaire que nous traversons permet une véritable prise de conscience de l’absurdité de certaines habitudes, comme celle de prendre l’avion pour de courtes distances alors que le train est un moyen de transport plus écologique, alors le projet de la sécurité emploi-formation prend tout son sens.
Il permettrait par exemple aux salariés d’Airbus sans emploi de suivre une formation de reconversion pour aller travailler, disons, au hasard, dans le transport ferroviaire.
Les profondes transformations de l’organisation du travail dans une société dominée par la finance ne pouvant se résoudre à déverser des allocations chômage insuffisantes ou à la création d’un « salaire à vie », il convient alors de repenser totalement le « marché de l’emploi » à travers non plus le prisme de la rentabilité et de la productivité mais bien celui de l’intérêt social et écologique.
Cette proposition de loi portée par les parlementaires communistes, si elle permet de sortir de la précarité de nombreux privés d’emploi, doit permettre également une réduction massive du temps de travail individuel.
Ce temps libéré permettant à chacun de pouvoir s’engager dans des associations, des organisations politiques ou syndicales. Un temps libéré des contraintes salariées et prompt à l’épanouissement personnel et collectif.
Révolutionnaire cette proposition !