Liberté Hebdo 1408 : l'édito de Robert

BONNES FÊTES ET BONNES GRÈVES

Personne n'est heureux de devoir faire grève. Au moins  faisons-le  dans  la  joie. 

 Pour  nombre  de salariés, les fêtes auront le goût des luttes.

Et les restrictions  commencent.  Les  premières  fiches de paie sont tombées.

Que les adorateurs de la réforme  se  rassurent.  Les  salaires  sont  bien  amputés  des jours  de  grève  pour  ceux  qui  sont  dans  le  mouvement depuis plus d'un mois maintenant. Les  caisses  de  solidarité  sont  ouvertes. 

 Renseignez-vous auprès  de  vos  délégués  syndicaux  avant  de  donner . Parlez -en  autour  de  vous,  en  famille,  avec  les  ami(e)s. Autour de la dinde de Noël, les débats ont continué.

Et il faut refuser la résignation, sortir les proches de l'apathie.

78  %  des  Français  sont  contre  la  réforme  des  retraites  et pourtant,  2  %  manifestent. Le  prochain  rendez-vous  du   9 janvier doit être spectaculaire, festif, bon enfant et pacifique.   Le   nombre   de   participants   doit   frapper   les consciences.  

Le  gouvernement  fait  comme  tous  les  gouvernements : il minore l'influence, clame qu'il écoute ceux qui ne crient pas, entend ceux qui ne manifestent pas. Un  peu  comme  LREM  qui  décrète  qu'ils  font  le  programme  pour  lequel  ils  ont  été  élus.  C'est  faux.  

D'abord parce  qu'un électeur  sur  deux  a  voté  contre  Le  Pen,  pas pour Macron. Ensuite parce que leur réforme ne sert ni la nation, ni les citoyens. Elle ne sert que les fonds de pension et les assurances.

Si la réforme est si bonne, pourquoi les policiers et les militaires y échappent-ils ?

Créant la peur là où aurait dû naître la confiance, la foi en l'avenir. Depuis 2017, l'argent de nos impôts est redistribué  aux  plus  riches,  l'ISF  a  été  supprimé.  Ils  ont  fait  payer  les  retraités.  Les  chômeurs  ont  perdu  des  indemnités.  

La  santé publique est fragilisée. Le ras-le-bol est général. Aucun moyen d'échapper à la lutte ou alors on va en prendre pour cent ans !

N'oubliez  pas  que  c'est  l'avenir  de  vos  enfants qui  se  négocie  en  ce  moment.  Parlez-en  au  boulot,  dans les  transports.  Dans  chacun  des  lieux  de  travail,  réunissez-vous,  débattez,  et  faites  voter  la  grève. 

 En  plus  de  la manifestation du 9 janvier, l'économie bloquée, le Medef  lui-même  demandera  au  gouvernement  d'ajourner  son projet.

Ajourner seulement, n'oubliez pas. La sécurité sociale est une idée du Conseil national de la Résistance  mise  en  œuvre  par  un  ministre  communiste, Ambroise  Croizat,  à    la  fin  de  l'atroce  Deuxième  Guerre mondiale,  cadeau  des  nazis  et  de  l’extrême  droite  au monde. 

 Depuis,  les  groupes  financiers  et industriels  n'ont  de cesse  de  réduire  l'influence  de  ce  seul  îlot  de  communisme actif  au  sein  d'un  monde  capitaliste.

  Ne laissons  pas  détruire  notre  patrimoine, notre richesse