Liberté Hebdo 1312: L'édito de Robert

COMMENT TOUCHER LE FOND QUAND ON SONNE CREUX ?

Il frôle l'infini. Rebondissant sur des paroles gonflées d’un rien, l'homme se veut politique. Il n’est qu'animé mais pas de bonnes intentions. A trop vouloir « moraniser » la politique, les idées ont perdu leur sens. Sans voir le charme des dérapages d’antan, le nouveau chancre, pardon chantre, de la droite, a encore entraîné ses futurs électeurs dans la fange.

Bon sang, jurerait-on, comme nous aurions besoin d'une droite claire, solide, bien revancharde, parlant exploitation, gel des salaires, bénéfices... Une droite qui permette aux citoyens de bien sentir d’où viennent les coups. Un adversaire à la hauteur en fait. Ras des amuseurs de foire commerciale.

Au lieu de ça, nous picorons des enveloppes de graines dans un cloaque médiatique ouvert à tous les vices. Les ministres actuels ne font pas de politique, ce sont des gens sérieux. Ils gèrent les affaires. L’opposition cherche son leader, à droite,

comme à gauche. Mais à droite, quel désastre ! Nous en sommes au regret des savoirs et des belles lettres que savaient si bien Pompidou ou même un Giscard.

De Gaulle a écrit ses mémoires. Mais depuis quelques décennies, le niveau faiblit du côté des défenseurs du capital. Leur nouvelle tête de pont a dû apprendre à naviguer dans les rades interdits, en cachette de ses parents. Comme un enfant de chœur, il nous montre qu'il sait mentir la main dans le bénitier.

Il a beaucoup ramé depuis pour montrer combien il avait été trahi, s'excuser auprès de son seul maître. Et laisser croire que la presse lui en voulait.

Non, monsieur Wauquiez, la presse est triste.

TYiste et dégoûtée d'apprendre que ceux qui disposent de la parole publique s'en serve pour un tel usage.

Mots volés ou « savamment » distillés, ils n'ont aucun crédit. C’est de la fausse monnaie. Juste bonne pour quelque bagarre de cour de récréation. D’en bas, nous sommes juste pris dans la tempête. Les vagues nous submergent Vous allez continuer de voguer. Nous espérons vraiment que jamais vous ne serez à la barre. Vraiment, pour l'instant Les Républicains ne font pas honneur à la République.

Depuis qu'En Marche leur brouille l'écoute, la droite est sans boussole.

Dommage qu’à gauche, le rassemblement soit si difficile à mettre en œuvre.

Quel boulevard pourtant !