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Blog des Militants Communistes d'Arras

Blog de la section du Parti Communiste d'Arras. 14 avenue de l'hippodrome 62000 mail: arraspcf@gmail.com

Liberté Hebdo 1272: L'édito de Robert

Liberté Hebdo 1272: L'édito de Robert

DANS LES YEUX DE BRUNO LE MAIRE

N’avez-vous pas perçu une brève lueur, fuga­ce mais bien réelle dans le regard du nou­veau ministre de l'Economie et des finances ?

Toute la journée de mercredi était comme dans un temps suspendu. Une bulle d'éternité pour ceux qui attendaient les noms. Prêts à les déchirer à belles dents. Tant à droite, qu'à gauche.

 

On imagine un changement de ministre comme un trans­fert de clés. Ce n'est pas si simple. L'ancien, pas encore tout à fait ancien, est encore là. Il accueille. Il console celles et ceux qu'il laisse entre les mains, les griffes, de son successeur.

On imagine les cartons prêts, derrière le paravent et les plantes vertes. C'est pourtant difficile. Le nouveau, pas encore chez lui, attend. Il trépigne. Il piaffe. Il sait qu'il est désormais chez lui. Qu'il choisira ceux qui resteront, désignera ceux à écarter.

En fait, le retard pris à désigner, à officialiser, à nommer les nouveaux membres du gouvernement est comme un entracte dans un vaste plan. Loin des cartons, loin des clés, le scénario est en place.

Toutes les trahisons sont consommées. La poussière des vieux socles se redépose déjà sur les nouvelles têtes. Même Nicolas Hulot qui, pour beaucoup d'écologistes et d'humanistes sincères, aurait fait un bon candidat à la présidentielle, est entré dans le jeu en souriant.

La poudre de perlimpinpin a suffi à gommer les imper­fections.

Tout est beau, onze hommes, onze femmes, autant d'anciens que de nouveaux, de gauche que de droite, tous estampillés, macronisés.

Ceux qui ont cru voter utile en votant Macron dès le premier tour doivent se dévorer les phalanges ce soir.

Car il n'y a rien de neuf dans ce gouverne­ment. « Laissez-les travailler », crient déjà les plus optimistes. Jusqu'au 11 juin, ils auront tous leurs aises pour faire.

 

Mais ils savent que les urnes rendront un verdict au soir qui décidera de leur sort le 18 juin.

Le peuple de gauche doit maintenant porter à l'Assemblée Nationale ses députés. Il sait qu'il doit choisir des femmes et des hommes mus par l'in­térêt collectif et les valeurs de la République.

Bruno Le Maire a déjà eu sous les yeux la première ques­tion qu'ont posée deux parlementaires à monsieur Macron et son frais Premier ministre.

Doux parlementai­res nordistes. Alain Bocquet, député-maire de Saint- Amand et Éric Bocquet, sénateur-maire de Marquillies, qui n'ont de cesse que soient entreprises de vrais actions contre la fraude et l'évasion fiscale.

L'éclair fugace qui a traversé son regard lorsqu'il savou­rait son intronisation a quelque peu pâli lorsqu'il a dû évoquer cette question.

Nul doute que le soir du 11 juin, il mesurera avec d'autant plus d'acuité le nombre de députés pouvant eux aussi appuyer sur le sujet de la fraude fiscale.

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