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Blog des Militants Communistes d'Arras

Blog de la section du Parti Communiste d'Arras. 14 avenue de l'hippodrome 62000 mail: arraspcf@gmail.com

SE SOUVENIR DE CHARONNE

Se souvenir de Charonnearton4496-7e88c

Une cérémonie était organisée ce lundi, au métro Charonne, en hommage aux neuf victimes de la répression le 8 février 1962, lors de la manifestation contre l’OAS et la guerre d’Algérie. Après le dépôt de gerbes devant la plaque commémorative, Pascal Joly pour l’URIF-CGT et Pierre Laurent pour le Parti communiste ont pris la parole. L’occasion pour le coordinateur national du PCF et tête de liste du Front de gauche aux régionales de rappeler l’engagement des communistes, hier, contre les guerres coloniales et aujourd’hui dans la construction d’un nouvel ordre mondial:

Chers amis, chers camarades   Je suis particulièrement ému, aujourd’hui, en ce 8 février 2010.

Particulièrement ému de me trouver devant vous et d’avoir le privilège de ces quelques mots au nom de la direction nationale du PCF. Je sais en effet qu’ils prolongent une parole reprise par des dizaines d’hommes et de femmes avant moi. Les mots qu’il me faut prononcer aujourd’hui sont le maillon supplémentaire d’une chaîne ininterrompue depuis 1962.

180px-GD-FR-Charonne006.jpgD’un combat pour la mémoire. D’une lutte contre l’oubli. Parce que l’écho de ces événements tragiques résonne encore, et qu’il est la voix qui s’éloigne de ceux qui ont manifesté ce jour-là, de ceux qui sont morts et de ceux qui veulent se souvenir. Particulièrement ému aussi, permettez moi d’en dire quelques mots, parce que cet écho a toujours résonné en moi, qu’il a traversé mon enfance, a marqué ma mémoire, et fait du combat anticolonial et des valeurs qui l’animaient un repère à jamais incontournable. Les souvenirs familiaux, ici, remontent. Celui d’un père, emprisonné à 28 ans, neuf ans déjà avant Charonne, pour avoir dénoncé une autre guerre coloniale, celle d’Indochine, et qui consacra toute sa jeunesse aux combats anticoloniaux. Celui d’un oncle, jeune ouvrier du 20ème arrondissement d’à peine 30 ans, pris au piège ce jour là à Charonne comme des centaines d’autres, piétiné, réchappé par miracle. Celui de l’attentat perpétré par erreur par l’OAS au domicile que nous avions quitté 5 rue de l’Encheval dans le 19ème arrondissement et qui en détruisit toute la cage d’escalier. Celui de la porte blindée qui dès lors fut installée là où nous habitions, rue Botzaris, et qui, enfant de cinq ans à l’époque, me faisait décidément trouver bien lourde à déplacer la porte du domicile.

En ces temps où la droite qui nous gouverne aime tant réécrire l’histoire, où elle rêve de purger de notre identité les sangs mêlés qui l’ont toujours fortifiée et faite rayonner, où elle prétend blanchir les valeurs d’une nation qu’elle ne fait en vérité que salir , la mémoire est plus que jamais notre combat. Voilà pourquoi nous refusons que l’écho de ces événements tragiques s’éteigne.
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