2 Novembre 2014
Pierre Gattaz, en appelant la France à sortir de la convention de l'OIT,
Le président du Medef, Pierre Gattaz, a proposé jeudi 30 octobre que la France sorte de la convention 158 de l'Organisation internationale du travail (OIT), sous prétexte de « lever » la crainte de l'embauche chez les chefs d'entreprise. Or cette convention est très importante pour les travailleurs; elle énumère les droits qui sont développés dans le Code du Travail français. Sur le fond, elle reprend et explicite des principes qui sont inscrit dans la déclaration des droits de l'homme, ainsi que dans le préambule de la constitution française.
Dans son article 4, cette convention dit qu’ « Un travailleur ne devra pas être licencié sans qu'il existe un motif valable de licenciement lié à l'aptitude ou à la conduite du travailleur ou fondé sur les nécessités du fonctionnement de l'entreprise, de l'établissement ou du service. »
« L'absence temporaire du travail en raison d'une maladie ou d'un accident ne devra pas constituer une raison valable de licenciement. » (...)
« Un travailleur qui estime avoir fait l'objet d'une mesure de licenciement injustifiée aura le droit de recourir contre cette mesure devant un organisme impartial tel qu'un tribunal, un tribunal du travail, une commission d'arbitrage ou un arbitre. »
« Un travailleur qui va faire l'objet d'une mesure de licenciement aura droit à un préavis d'une durée raisonnable ou à une indemnité en tenant lieu, à moins qu'il ne se soit rendu coupable d'une faute grave, c'est-à-dire une faute de nature telle que l'on ne peut raisonnablement exiger de l'employeur qu'il continue à occuper ce travailleur pendant la période du préavis. »