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Blog des Militants Communistes d'Arras

Blog de la section du Parti Communiste d'Arras. 14 avenue de l'hippodrome 62000 mail: arraspcf@gmail.com

L'exemple Toyota : la précarité, le gel des salaires, la course au profit sont contre-productifs, même dans une économie capitaliste !

toyota.jpgL'exemple Toyota : la précarité, le gel des salaires, la course au profit sont contre-productifs, même dans une économie capitaliste !

(Extrait d'un article de Sasaki Shozo, chercheur sur le mouvement ouvrier, dans le "Akahata", quotidien du Parti Communiste Japonais, du 5 février : Traduction et titres par MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/)

"Toyota vient de rappeler plus de 10 millions de véhicules de 21 modèles différents, dont la Prius, commercialisés dans le monde entier. On entend dire que l'origine des défauts constatés serait à chercher simplement dans des défauts de conception et des problèmes de qualité. Le fournisseur de pièces détachées américain de Toyota en est responsable, dans une certaine mesure. Cependant, c'est Toyota elle-même qui doit assumer la responsabilité de cette incapacité à garantir la sécurité de ses produits, ce qui l'a emmenée à continuer à produire des véhicules défectueux.

La cause sous-jacente, en fait, se trouve être la contradiction entre « la production de véhicules de qualité » et l'accent mis sur « la réduction des coûts », dans le cadre d'une compétition pour la place de premier constructeur automobile mondial.

Malgré plus de 13 milliards de yen [100 milliards d'euros] dans ses réserves internes, la direction a gelé les salaires et a remplacé les travailleurs en CDI à temps plein par des travailleurs temporaires, prenant prétexte de la concurrence internationale. Elle a réussi à exporter des véhicules à bas coût avec ses efforts de réduction drastique des coûts, afin d'augmenter les profits. En revanche, elle a ignoré la nécessité d'alimenter la demande intérieure et la consommation individuelle.

Les profits d'abord

Même dans les usines à l'étranger, la priorité absolue était la mise en place de mesures de réduction des coûts. La cause des problèmes que rencontre Toyota actuelle est à chercher dans ce mépris de l'entreprise pour la nécessité de garantir la qualité des produits ainsi que la sécurité du client.

Toyota affirme qu'en s'appuyant sur sa philosophie du « consommateur d'abord », elle développe et fournit des produits et des services sûrs et d'une qualité optimale. Et en ce qui concerne les responsabilités sociales de l'entreprise, Toyota déclare qu'elle fait de la sécurité des produits une priorité absolue. Une question de vie ou de mort.

Toutefois, par sa politique réelle des « profits élevés d'abord », Toyota ignore sa propre philosophie d'entreprise et la responsabilité sociale qu'elle prétend remplir. C'est cette attitude qui a mené au rappel de plusieurs millions d'automobiles.

Un changement des modes de gestion dans l'entreprise est nécessaire

Toyota devrait s'efforcer de regagner la confiance que mettent les consommateurs japonais et étrangers dans la sécurité des véhicules Toyota. A cette fin, il faut que Toyota change radicalement sa stratégie d'entreprise de réduction des coûts, avec comme objectif de réaliser des profits élevés. Elle devrait augmenter les salaires des ouvriers et améliorer leurs conditions de travail, embaucher avec des contrats stables les travailleurs temporaires et les traiter de la même manière que les autres travailleurs de l'entreprise, et enfin garantir des prix stables pour les filiales et les sous-traitants. En d'autres termes, Toyota devrait enfin remplir ses responsabilités sociales.

C'est comme cela que Toyota pourra produire des automobiles sûres et de qualité, et regagner une légitimité nationale et internationale. Cela contribuera par ailleurs à stimuler la demande intérieure et à relancer les économies locales et nationales. Pour remplir cet objectif, Toyota doit reverser à la société une partie de ses profits et de ses réserves internes.

Ce que doit faire le gouvernement, c'est prendre l'initiative d'exiger des grandes entreprises qu'elles remplissent enfin leurs responsabilités sociales."

L'exemple Toyota (qui possède une usine dans notre Région) est une illustration des contradictions internes du capitalisme, telles que nous les décrivait Marx. Chez nous, Renault, Peugeot et la plupart des grands groupes capitalistes ont la même stratégie qui ne peut qu'amener les mêmes conséquences. Il est temps qu'en France aussi, on exige des grandes entreprises qu'elles remplissent leurs responsabilités sociales !

MDC     

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