Communistes, représentants syndicaux CGT, SUD, SNES-FSU, les étudiants UNEF ont répondu présents à l'appel lancé contre les
franchises médicales. Ces organisations s'étaient données rendez-vous ce mardi 25 septembre pour une conférence de presse.
Annoncé comme un plan de lutte contre la maladie d'Alzheimer, il y a bien "manipulation dans la présentation" dénonce Catherine Piecuch,
syndicaliste à l'initative de ce rassemblement.
Le "trou de la sécu" s'élevant à 11, 7 milliards, la droite y répond toujours avec la même logique: "responsabiliser", autrement dit "culpabiliser" les malades.
Ces mesures sont d'ailleurs totalement inefficaces: les tickets modérateurs de (0,5 euro sur les boîtes de médicaments, 2 euros sur les trajets d'ambulance...) n'ont rapporté à l'Etat que 850
millions d'euros... C'est dérisoire comparé au montant du déficit !
Il s'agit pourtant d'une décision grave pour les malades les plus démunis, alors contraints de renoncer aux soins et aux dépistages préventifs (en particulier du diabète ou des maladies
cardio-vasculaires).
Le témoignage édifiant d'une personne diabétique dans le besoin est particulièrement frappant: celle-ci s'est vue réclamer la somme de 116 euros rétroactivement!
Dans notre région déjà sinistrée sur le plan de la santé, les franchises médicales s'annoncent catastrophiques!
En effet, l'espérance de vie n'est que de 76 ans dans le Nord-Pas-de-Calais, pour une moyenne nationale de 79 ans. Les deux premières causes de mortalité sont les maladies cardio-vasculaires,
suivies de près par le cancer. Deux pathologies qui demandent des soins lourds. Rappelons en outre, qu'un ouvrier sur dix n'a pas de mutuelle.
C'est une remise en cause du principe fondateur de la Sécurité sociale: la santé ne doit pas dépendre du niveau de richesse!
Les franchises médicales ne sont pourtant qu'une première étape. Après les élections municipales (mars 2008), le gouvernent Sarkozy promet déjà une augmentation des franchises et la mise en place
de la TVA sociale! Nous assistons à la destruction en règle du principe républicain de solidarité. alors que le gouvernement vient d'octroyer aux plus hauts revenus un allègement d'impôt de
15 milliards d'euros!
Il s'agit bien d'un choix idélogique, non économique!
La mobilisation collective est une nécessité. Pour éveiller les consciences dans les milieux populaires, la riposte s'organise dans toute la région: un débat est organisé à Lille,
des distributions de tracts sont prévues dans les grandes villes comme à Calais, Dunkerque, Lens et Béthune.
Nous serons présents samedi sur le marché d'Arras. Les militants communistes prolongeront cette mobilisation par un porte à porte dans les quartiers .