12 Janvier 2011
Algérie, Tunisie :
Une crise profonde et de sérieux avertissements
Le PCF réaffirme sa solidarité avec l’ensemble des démocrates algériens et tunisiens qui agissent au côté de leur peuple afin d’ouvrir une perspective de progrès social et de démocratie, et pour empêcher que les mouvements actuels ne servent à encourager les forces les plus réactionnaires, notamment celle de l’islamisme politique radical dont la violence criminelle a laissé de douloureux souvenir en Algérie. Le PCF appelle à l’arrêt immédiat de la répression, à la libération des personnes emprisonnées, au respect des règles élémentaires d’un Etat de droit comme les avocats tunisiens l’ont exigé dans une courageuse manifestation collective.
Ce qui se passe aujourd’hui en Algérie et en Tunisie constitue un sérieux rappel à l’ordre pour l’Union européenne et pour sa politique dite d’association avec les pays du sud. Ces émeutes témoignent de l’échec flagrant d’une politique entièrement tournée vers l’objectif d’une zone de libre échange de conception libérale vouée aux intérêts des multinationales et du capital privé, incapable de construire les conditions d’une coopération d’intérêt mutuel pour les peuples des deux rives de la Méditerranée. C’est aussi un avertissement pour les autorités françaises qui vont présider les G 8 et G 20 en 2011, face aux impasses politiques et sociales sévères produites par un système capitaliste mondialisé en crise. La question de la coopération et du développement humain durable fait partie des priorités et des urgences.
Parti communiste français, 8 janvier 2011.