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Blog des Militants Communistes d'Arras

Blog de la section du Parti Communiste d'Arras. 14 avenue de l'hippodrome 62000 mail: arraspcf@gmail.com

Fabien Thiémé, « l’avocat du peuple », est décédé.

Fabien Thiémé a rappelé ses origines, lui, fils de résistant

Fabien Thiémé a rappelé ses origines, lui, fils de résistant

Fabien Thiémé aimait rendre hommage à ceux qu’il avait connu ou aimé en déroulant leur biographie. Des camarades syndiqués aux grands de ce monde. De Claude Desmoutier à Jacques Chirac, en passant par Michel Bernard et tant d’autres. Il connaissait les gens. En ce samedi matin, à 10h23, un nouveau communiqué par les médias locaux est tombé. Cette fois, il annonçait le décès de l’élu lui-même. de suite ce fut un défiler d'hommages sur les réseaux sociaux. Deux jours après Noël, quatre jours avant la nouvelle année, trois mois avant les prochaines élections municipales, Fabien Thiémé est décédé d’une infection cardiaque, dans la soirée du vendredi 27 décembre. Le cœur, l’organe vital dont il souffrait depuis plusieurs années.

 

Âgé de 67 ans, le maire communiste de Marly aura marqué l’histoire de sa commune. Reconnu comme « un élu de terrain », il briguait un troisième mandat en vue des prochaines élections municipales, après 30 ans passés au sein du conseil municipal de Marly, dont 12 ans en tant que maire, depuis 2008. Né le 11 juillet 1952 dans une cité ouvrière à Fresnes-sur-Escaut, d’un père résistant (Eugène Thiémé, connu sous le nom de Colonel Michel) et d’une maman immigrée polonaise, Fabien Thiémé avait été fraiseur aux ateliers de construction du Nord (ANF, devenu Bombardier) à Crespin et s’était rapidement engagé dans le militantisme en tant que délégué CGT. Conseiller départemental (1988 – 1992/1998 – 2015) et régional (1998 – 2004), Fabien Thiémé avait aussi siégé à l’Assemblée nationale de 1988 à 1993, avant que Jean-Louis Borloo ne prenne sa place. Il était également vice-président à la communauté d’agglomération de Valenciennes métropole. En janvier 2017, l’élu communiste avait été nommé chevalier de la Légion d’honneur.

 

Son truc, c’était les poignets de mains, les « bonjour à ton père », les rapports humains, les banquets des aînés, le milieu associatif, et tout ce qui créé du lien dans une commune. Fabien Thiémé incarnait une politique d’un autre temps. Il était un élu à l’ancienne qui connaissait par cœur les fratries de chaque famille marlysienne. Il avait été un des premiers maires de France à mettre à disposition de ses administrés les cahiers de doléances dans sa Mairie, en marge de la crise des Gilets jaune. En mars 2019, il avait été invité à un déjeuner à l’Élysée pour échanger avec le Président de la République qu’il avait invité à venir débattre à Marly en tout début d’année.

 

« Ce matin, toute la ville est sous le choc, indique sa directrice de cabinet. On a perdu un élu très investi pour sa ville et très présent sur le terrain. Nous recevons de nombreux messages de soutien de la part des habitants. » Mais aussi du monde politique. « Je garderai de lui l’image d’un homme de terrain, dévoué pour ses habitants, faisant passer l’humain au-delà des barrières politiques« , a déclaré Pierre-Michel Bernard, le maire d’Anzin. « Je suis encore sous le choc ! Les mots me manquent pour dire ma consternation, ma grande tristesse. Que de combats pour la justice, pour les jeunes, les femmes, les hommes de ce Valenciennois et du Département il a mené. Nous perdons un homme fraternel, un élu apprécié et respecté, un militant exceptionnel, un grand homme politique », a souligné la maire de Prouvy Isabelle Choain. « Je garderai de Fabien le souvenir d’un élu de terrain exceptionnel, sillonnant le week-end toutes les manifestations locales, notamment les assemblées générales de nos associations Marly/Aulnoy… », a témoigné Laurent Depagne, le maire d’Aulnoy. « Plus qu’un nom, c’était un prénom, Fabien. Prénom par lequel beaucoup l’appelaient familièrement. Signe de sympathie, de proximité et de respect. Parce que Fabien était d’abord un homme du peuple, du Valenciennois, un homme de contact, qui aimait les gens, parler, se retrouver avec eux. Aussi à l’aise aux portes des entreprises, dans les gradins du stade du Hainaut que dans les hémicycles« , note la sénatrice Michelle Gréaume ( voir l'hommage ci-dessous). (…) derrière un caractère entier, complexe parfois, se cachait un homme attachant, profondément humain, qui aimait la vie, qui aimait sa famille, ses proches, qui aimait les Hommes. Nous ressentons tous un grand vide. »

 

« C’est un grand ami, un bon conseil auprès duquel j’ apprenais beaucoup que je perds et pleure aujourd’hui. Une figure du communisme et de la vie politique valenciennoise vient de nous quitter. J’en garderai le souvenir d’un bon vivant, proche de tous, convivial et sincèrement chaleureux« , a exprimé Xavier Jouanin, le maire d’Onnaing.

La section du PCF d’Arras, présente ses sincères condoléances aux proches du « camarade Fabien » qui entre dans la grande histoire du Valenciennois.

Fabien Thiémé, « l’avocat du peuple », est décédé.
Fabien Thiémé, « l’avocat du peuple », est décédé.
Fabien Thiémé, « l’avocat du peuple », est décédé.

Hommage de Michelle Gréaume

C’est le cœur rempli d’émotion et de tristesse que je salue aujourd’hui la mémoire de Fabien Thiémé qui vient de nous quitter à l’âge de 67 ans.
Plus qu’un nom, c’était un prénom, Fabien. Prénom par lequel beaucoup l’appelaient familièrement. Signe de sympathie, de proximité et de respect. Parce que Fabien était d’abord un homme du peuple, du Valenciennois, un homme de contact, qui aimait les gens, parler, se retrouver avec eux. Aussi à l’aise aux portes des entreprises, dans les gradins du stade du Hainaut que dans les hémicycles.
Fils d’Eugène Thiémé, alias Colonel Michel dans la résistance et d’une maman immigrée polonaise, racines familiales dont il tirait une grande fierté, élevé dans les cités ouvrières de Fresnes sur Escaut, Fabien Thiémé s’est engagé très jeune au sein de la jeunesse communiste et du Parti Communiste Français.
A force de travail, d’engagements, le jeune ouvrier fraiseur des ANF Crespin qu’il était, est devenu député, conseiller général avec d’importantes responsabilités en faveur du 3ème âge, des personnes en situation de handicap, de l’enfance, la famille et de la jeunesse, puis maire de Marly depuis 2008.
C’était un homme aux convictions affirmées mais d’une grande écoute et qui a prouvé sa capacité à travailler dans le respect des opinions de chacun.
Il a marqué de son empreinte le Valenciennois et sa population qu’il défendait avec ténacité. Il refusait les injustices contre lesquelles il n’a cessé se battre. Il a aussi marqué toute une génération de militants et d’élus. Il n’était pas toujours simple de se faire une place ou d’exister à côté d’une telle personnalité. Mais derrière un caractère entier, complexe parfois, se cachait un homme attachant, profondément humain, qui aimait la vie, qui aimait sa famille, ses proches, qui aimait les Hommes.
Nous ressentons tous un grand vide.
Mes pensées vont à Viviane, à Elodie à qui j’adresse mes plus sincères condoléances, à ses amis, aux membres du Conseil municipal et à la population de Marly.

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