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Blog des Militants Communistes d'Arras

Blog de la section du Parti Communiste d'Arras. 14 avenue de l'hippodrome 62000 mail: arraspcf@gmail.com

Arras : Hommage à notre camarade Marc Lanvin

Arras : Hommage à notre camarade Marc Lanvin
Arras : Hommage à notre camarade Marc Lanvin
Arras : Hommage à notre camarade Marc Lanvin
Arras : Hommage à notre camarade Marc Lanvin
Arras : Hommage à notre camarade Marc Lanvin

Bel hommage de Pierre Boufflers (JC DU 62) à notre camarade Marc Lanvin, assassiné le 29 juin 1968 par des nervis de la droite, adepte du SAC Service d'Action Civique) hommes de main de Charles Pasqua et garde de fidèles dévouée au service inconditionnel du général De Gaulle.

Leurs principales ennemies les communistes

La SAC à était dissous en 1982 après le massacre d'une famille complète et mis en cause dans de nombreuses affaires de meurtre, d'escroqueries et de trafics de drogues.

 

voir ci-dessous le discours du responsable de la Jeunesse communiste du Pas de Calais Pierre Boufflers.

Discours commémoration cinquantenaire assassinat de

Marc Lanvin

Souvenons-nous de Marc Lanvin, qui, à 18 ans, a été lâchement assassiné par ce que l’on pourrait appeler des nervis, mais qu’à titre plus personnel, j’appellerai davantage des gâchettes.

Marc Lanvin a 18 ans en juin 1968. Adhérent aux jeunes communistes du Pas-de-Calais depuis deux ans, tout jeune membre du Parti Communiste Français pour la section d’Arras, il travaille aux usines textiles de la Maille où, avec beaucoup d’autres, il a participé aux appels à la grève lancés par la Confédération Générale du Travail pour le mois de mai 68.

Marc Lanvin, avec la fougue qui caractérise les militants de cet âge, ne compte pas les heures consacrées à défendre ce qu’il a au plus profond de son cœur : que, dans cette société, comme ailleurs dans le monde, chacun soit respecté et que la classe de ceux qui n’ont que leurs bras comme source de revenus soit enfin respectée à sa juste valeur face à celle des oisifs qui profitent de la sueur et du sang de leurs semblables dans l’unique but de s’enrichir et de concentrer toujours plus de capital.

Combattant de la liberté et de l’émancipation, Marc Lanvin n’a pas démérité à obtenir ce qualificatif. Malheureusement, il n’a pas usurpé ce terme, car, comme ses prédécesseurs combattants de l’ombre contre le nazisme deux décennies plus tôt, où comme ceux de la paix du métro Charonne six ans auparavant, Marc Lanvin est tombé sur le terrain du militantisme comme bien d’autres de ses trop nombreux camarades.

Il est tombé comme d’autres de ses sœurs et de ses frères, par les balles de ceux qui se voyaient encore et toujours en Algérie, à chasser les partisans de la liberté et de l’émancipation, en usant des mêmes techniques que ces damnés de l’humanité que sont les plus fanatiques des nazis. Marc Lanvin est cet homme que décrit Paul Éluard dans son poème Gabriel Péri, autre communiste combattant de la liberté, mort pour ses convictions :

« Un homme est mort qui n’avait pour défense
Que ses bras ouverts à la vie
Un homme est mort qui n’avait d’autre route
Que celle où l’on hait les fusils
Un homme est mort qui continue la lutte
Contre la mort contre l’oubli »

Alors qu’en juin 1968, communistes et socialistes arrageois militent conjointement pour l’élection à la députation de Guy Mollet, malgré sa ligne politique peu encline au progressisme lors des décennies précédentes, l’horreur reparaît dans les rues arrageoises. Un groupe de militants au sein duquel se trouve Marc Lanvin arpente les rues pour surveiller les panneaux électoraux à la veille du second tour des élections législatives. C’est ici, où nous nous trouvons actuellement que Marc Lanvin perdit la vie, quand les gâchettes de Paul Theeten, candidat gaulliste, bloquèrent la route au convoie des militants humanistes. Marc Lanvin, le premier à descendre de voiture fut abattu sur le champ. Lejeune communiste reçut 5 balles dont une

qui se logea dans son cœur. Le responsable de ce meurtre est Jean-Claude Wallein, instituteur arrageois de 26 ans. Alors qu’André Verlay, autre gâchette, continue de tirer en direction des militants portant secours à Marc Lanvin, la fusillade ne fait heureusement pas d’autres victimes. Cependant, le pire est arrivé, le communiste Marc Lanvin, ouvrier textile, combattant infatigable, est tombé sur ces pavés où aujourd’hui encore le badaud passe sans connaître mots de cette tragédie.

La mort de Marc Lanvin nous rappelle à tous comme le combat politique coûte à ceux qui le mènent. Sans être désiré, le prix de la vie peut faire partie du sacrifice consenti. La violence envers les partisans de l’émancipation n’est pas un fait du passé. Que ce soit dans le monde, en France, où même ici toujours à Arras, des menaces pèsent sur les militants. Il y a deux ans, c’est notre camarade membre des Jeunesses Communistes et du Parti Communiste, Étienne, qui, au grand jour et en pleine rue, eut à subir une ratonnade par Aurélien Verhassel, figure notoire d’un groupuscule fasciste se réclamant du gaullisme souverainiste. Il fut frapper en pleine rue car il avait arraché une affiche que ce groupement fasciste avait illégalement placardé.

A l’heure actuelle, Aurélien Verhassel est patron du bar La Citadelle, situé sur les places lilloises, véritable point de chute pour ses hommes qui menacent désormais tous ceux, qui, sur Lille, militent pour davantage de droits pour tous.

Cette collusion entre gaullistes présentant comme des messieurs, mais disposant d’une force de frappe a toujours existé.

Rappelons nous de ce mai 1968 où les gaullistes, dont aujourd’hui certains se réclament toujours comme pour agiter le drapeau de l’union autour de valeurs dites républicaines. Les gaullistes disais-je, n’ont pas hésité, pendant ces deux mois précédant le solstice d’été, à organiser des contre-manifestations résolument tournées contre toutes avancées sociales et pour maintenir le pays dans ce creuset caractéristique de l’État gaulien où l’individu n’existe que comme force de travail et unique source de profit. Ainsi, pouvez être entendu des appels à la mise à mort des leaders politiques et syndicaux de la contestation sociale. Ont pu être entendu aussi des mots d’extrême droite pour rappeler la nécessité d’une France réservée aux Français, où se mêlent allègrement anticommunisme, xénophobie et antisémitisme et ce une vingtaine d’année après la libération de

la France où un De Gaulle acclamé n’hésitait pas à pavoiser pour essayer de mettre de côté l’importance des militants communistes dans la libération de la France, allant même jusqu’à tout faire pour éviter que le Colonel Fabien ne signe pas la capitulation allemande à Paris.

Marc Lanvin, notre camarade, le frère de tous ces combattants de l’honneur et de la liberté, n’est pas mort en vain. Son abnégation et son instinct de classe ont été et sont toujours et à jamais des références pour les jeunes communistes du Pas-de- Calais qui savent combien la lutte est un combat sans mercis. Le front bas de certains l’ont condamnés, les gâchettes faciles ont scellé son sort. Aujourd’hui, c’est le front, nouvellement rassemblement national, qui tente d’imprimer la haine jusqu’au sommet de l’État. Cependant, Marc Lanvin demeure comme un phare dans la nuit, éclairant le chemin de nos actions, pour le salut de tous.

Je finirai par citer ces quelques vers du poème originelle de l’Internationale, qui nous rappellent que malgré la mort de nos camarades, notre combat est juste, et que nous sommes du bon côté de l’Histoire.

« C’est de nos chairs qu’ils se repaissent !
Si les corbeaux si les vautours,

Un de ces matins disparaissent...

La Terre tournera toujours. »

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