Un projet aberrant : Le service hospitalier public éclaté en 4 villes.

L’ARS (Agence Régionale de santé) a confié à Mme Saillard, actuelle directrice du CHA , le soin de mener à bien un  projet de dispersion des services hospitaliers entre  trois villes du Pas -de-Calais et une du Nord .

 Sous prétexte de concentrer les spécialités, les moyens matériels et les personnels, selon que vous souffrez des reins, ou du cœur, ou de la colonne vertébrale on vous expédierait soit à l’hôpital de Lens, soit à celui de Douai , ou de Béthune ou d’Arras.

C’est une population de plus d’un million d’habitants qui serait affectée par ce programme. Une jambe cassée à Pas-en-Artois pourrait par exemple vous expédier à Béthune, tandis qu’une gamine de six ans habitant Sin-le-Noble serait opérée de l’appendicite à Arras.

Comme si de tels dépaysements ne risquaient pas d’aggraver le traumatisme de l’hospitalisation et de poser de gros problèmes de déplacement aux familles des malades.

C’est, a-t-on dit, le fait que l’Hôpital d’Arras se trouve être surdimensionné (le 3^ème étage est inoccupé) qui a fait naître ce projet.

Il est vrai le nouveau CHA a été conçu dans une perspective de coopération avec la clinique Bon Secours qui a avorté, et que celle-ci a préféré prospérer dans ses propres murs.

Nul doute que l’éclatement du service public envisagé par l’ARS réjouirait les actionnaires de l’hôpital privé des Bonnettes