4 Octobre 2011
Député au parlement Européen
Se vanter d’avoir supprimé 150 000 postes d’agents publics en cinq ans revient exactement à dire que, dans la République de Sarkoland, on doit accepter d’être moins bien soigné, moins bien transporté, être moins en sécurité et surtout être moins bien éduqué. Car contrairement aux serreurs de vis des porte-monnaie des petites gens, il faudrait considérer l’école non pas comme un coût à supporter, mais comme un investissement pour l’avenir. Des responsables d’Etat qui se vantent de réduire les crédits pour l’école, et de supprimer des classes et des postes d’enseignants sont des sabreurs d’avenir pour le pays. Et le pouvoir veut aller encore plus loin puisqu’il veut réduire, sans doute après les élections législatives et présidentielles si par malheur il était réélu, les crédits pour la sécurité sociale et les collectivités locales. Et le premier ministre a récemment déclaré qu’il envisageait de porter l’âge de la retraite à 67 ans.
Il y a dans ce budget une disposition déjà votée qui est parfaitement scandaleuse et contre laquelle il faut se lever avec encore plus d’énergie : il s’agit de la taxe sur les complémentaires santé, qui va passer de 3,5 à 7%. Il s’agit d’un nouvel impôt santé après bien d’autres, comme le forfait hospitalier, la CSG, le déremboursement de plus en plus de médicaments indispensables. Alors que le taux de remboursement des soins par la sécurité sociale a été considérablement réduit, le pouvoir va pénaliser celles et ceux qui pouvaient mieux se couvrir grâce aux mutuelles. C’est une ponction de plus d’un milliard sur les assurés sociaux et les mutualistes qui est engagée, alors qu’un cadeau fiscal de deux milliards d’euros vient d’être fait aux plus fortunés avec la diminution de l’impôt sur les grandes fortunes.
Voilà qui illustre le caractère de classe et de caste de ce pouvoir ultra-droitier. Les grands électeurs ruraux, par delà leur opinion, l’ont rejeté à l’occasion des élections sénatoriales. Il faudra que le peuple dans sa majorité le fasse lors des prochaines élections législatives et présidentielles dans quelques mois. Sans attendre, la mobilisation doit se développer, notamment pour faire annuler cette taxe sur les mutuelles.