Marine Le Pen : Un mediator politique qui empoisonne notre démocratie !

Marine Le Pen : Un mediator politique qui empoisonne notre démocratie !

Le 16 janvier 2011, Marine Le Pen a succédé à son père Jean-Marie à la tête du Front National. Les médias ont largement couvert l'évènement en assénant à qui veut l'entendre qu'avec Marine Le Pen à sa tête le Front National allait changer et deviendrait du même coup plus fréquentable. On va même jusqu'à publier et commenter des sondages qui confirmeraient la chose et qui en substance explique qu'une frange non négligeable de la population (un français sur cinq) arrive à trouver de la sympathie pour la fille du populiste fondateur du F-haine. 

Nous avons nous ici, sur nos terres minières, au cœur de l'héninois traversé par de multiples crises politiques, le triste honneur de supporter les allégations, les aboiements, la haine de Le Pen fille. 

Alors quand on nous dit dans la presse écrite, à la télévision, à la radio que le Front National ne serait plus aussi dangereux qu'auparavant, c'est difficilement audible et supportable chez nous. A ce titre, il nous paraît important de faire quelques rappels sur les positions de Le Pen fille ces derniers mois : 

-Refus de voter la subvention régionale au Secours Populaire pourtant plus que jamais mobilisé face à la paupérisation grandissante. 

-Pas une ligne, pas un mot, sur les suppressions massives de postes dans l'éducation nationale. Est-il encore nécessaire de rappeler que nous sommes une fois encore l'académie la plus touchée alors que nous sommes dans le même temps la région la plus jeune de France. A l'inverse, Le Pen fille propose de faire entrer les forces de l'ordre dans l'ensemble des lycées de la région ! On saluera cette réponse pédagogique et progressiste ! 

- Pas une ligne, pas un mot sur la réforme des retraites ni même sur la mobilisation exceptionnelle de millions de français contre cette réforme. A l'inverse Le Pen fille et le F Haine proposent la retraite à 65 ans voire plus selon le volontariat. Pire, de manière non officielle, on dénonce chez les fossoyeurs de la démocratie l'existence de « fainéants de syndicalistes ». Bel esprit de solidarité avec les salariés et leurs représentants. 

Y a t-il besoin d'autres exemples pour rappeler qu'un Le Pen peut en cacher un(e) autre ?

Père et fille ont le soutien d'un certain nombre de riches familles et ont un programme économique et social de droite au service du capital, des entreprises et non pas au service des travailleurs, des retraités, des chômeurs... 

A la conquête du pouvoir ? 

Le Pen fille l'a dit et redit dan s son discours d'investiture à la présidence du F-Haine, elle veut le pouvoir. Elle veut faire du F-Haine une machine à gagner des élections, peu importe d'ailleurs la méthode. On évite les écarts qui ont fait le triste succès de son père, même si on hésite pas à servir une grande louche sur l'immigration et sur l'islamisation de la France... 

Pourtant, le F-Haine a eu l'occasion d'accéder aux responsabilités dans un certain nombres de ville du sud de la France. Jamais Le Pen fille ni même d'autres de ses collègues n'évoquent ces expériences et pour cause... 

Alors que les élus FN ont souvent fait campagne sur la lutte contre les malversations des équipes précédentes, et promis davantage de transparence, certains d’entre eux sont rapidement accusés des mêmes pratiques. Bruno Mégret est condamné en 2007 en appel pour avoir utilisé les moyens de la mairie de Vitrolles pour financer sa campagne pour les présidentielles. A Toulon, Jean-Marie Le Chevallier est condamné en 2003 pour subornation de témoins dans l’affaire du meurtre de son directeur de cabinet. En 2001, il perd les élections et laisse une ville surendettée, en 2002 c’est au tour de Catherine Mégret à Vitrolles, qui voit sa réélection annulée. A Marignane et Orange, les maires restent en place mais s’éloignent du parti : Jacques Bompard, devenu membre du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, est réélu dès le premier tour en 2008. A Marignane, Daniel Simonpieri, candidat sous l’étiquette UMP, a en revanche perdu sa mairie.
Toutes les expériences frontistes se sont donc terminées dans la douleur. Surendettement, malversations, discriminations...Le Pen fille a beau parler d'opération « main propre » à Hénin Beaumont comme pour la Région, elle porte un héritage difficile de ses amis et collègues. 

Qu'il s'appelle Jean Marie ou qu'elle s'appelle Marine, le F-Haine des Le Pen reste et restera un parti d'extrême droite, un parti dangereux, un parti à combattre. 

Alors ne transformons pas notre cœur rouge en colère noire ! 

Guillaume Sayon  lien