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Blog des Militants Communistes d'Arras

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La prime au mérite est une machine de guerre contre l’école de la république

La prime au mérite est une machine de guerre contre l’école de la république

img_0147_1600x1200.jpgLes principaux de collèges et les proviseurs de lycées pourront avoir droit à une prime de résultat allant jusqu’à 6.000 euros tous les trois ans, a annoncé, le 25 janvier sur France Info le ministre de l’Education Nationale, Luc Chatel.

"Nous avons conclu un accord" en ce sens avec les syndicats représentant les chefs d’établissements, après "plusieurs mois" de discussions, a-t-il expliqué.

Les résultats à partir desquels principaux et proviseurs seront évalués pour obtenir, ou non, cette prime, seront par exemple le "projet pédagogique d’un établissement", les "résultats scolaires", la "capacité d’intégrer des élèves en grande difficulté", a détaillé le ministre. "C’est un système éducatif qui cherche à améliorer ses performances et donc qui est capable, pour une part faible, 6.000 euros tous les trois ans, de valoriser l’engagement personnel des acteurs de l’Education nationale", a encore fait valoir le ministre.

Pour le PCF "la prime au mérite est une machine de guerre contre l’école de la république

Le Ministre de l’Education Nationale Luc Chatel a annoncé ce matin la création d’une prime au mérite pour les chefs d’établissements.

Ces critères « au mérite » sont une véritable machine de guerre contre l’Ecole de la république, l’accès aux droits et aux savoirs. Ils favorisent l’accroissement des difficultés des élèves et les inégalités sociales de réussite scolaire.

A l’heure où le gouvernement veut rendre les établissements autonomes laissant à la charge des collectivités locales leur financement, c’est une pression supplémentaire mise sur les chefs d’établissement et donc sur les établissements eux-mêmes.

La conséquence de leur mise en concurrence risque d’être dramatique ! Faute de moyens pédagogiques, ce principe de prime va pousser les chefs d’établissement à « recruter » de moins en moins d’élèves issus de familles populaires.

Les logiques de marché et la concurrence ne doivent pas être le leitmotiv des établissements scolaires ! L’école n’est pas une entreprise et les chefs d’établissement ne doivent pas être des patrons.

Pour le PCF, l’éducation n’est pas à vendre. Elle doit être libérée du marché et gratuite ! C’est d’une transformation progressiste, dont l’école a besoin, pour satisfaire son rôle de service public, assurant partout et pour tous la qualité et l’égalité des conditions d’enseignement."

De son côté, le Snes-FSU, principal syndicat des collèges et lycées, a d’ores et déjà dénoncé dans ce dispositif une "prime à la servilité". Cet accord intervient alors que circule une pétition pour dénoncer le gel des salaires et les suppressions de postes dans la Fonction publique.

Cette décision s’inscrit dans le cadre de la politique du gouvernement consistant à développer des rémunérations variables liés aux performances pour les personnels, notamment d’encadrement. Les recteurs d’académie vont par exemple pouvoir recevoir cette année une prime de résultats pouvant aller jusqu’à 22.000 euros. C’est aussi la première année qu’il leur incombe de déterminer eux-mêmes quels postes d’enseignants ils vont supprimer dans leurs académies.

"Un système éducatif moderne" selon Luc Chatel... Pas sûr que les syndicats d’enseignants soient du même avis.

 

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