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Blog des Militants Communistes d'Arras

Blog de la section du Parti Communiste d'Arras. 14 avenue de l'hippodrome 62000 mail: arraspcf@gmail.com

Hommage 1er novembre 2012 cimetière d'Arras

Cimetière d’ARRAS 1er novembre 2012 : Comme chaque année, face au tombeau des fusillés et déportés, les communistes d’Arras ont honoré la mémoire de l’un de leurs.

 

HOMMAGE A NOTRE CAMARADE GEORGES LOUCHET

 

George Louchet

 


On peut imaginer qu'il faisait le même temps qu'aujourd'hui, quand le 1er  novembre 1943 à exactement 16 h 43, trois de nos camarades étaient fusillés côte à côte dans les fossés de la citadelle.

Deux d'entre eux étaient très jeunes, le troisième aurait pu être leur père.

Furent en effet exécutés ce jour là : Paul Camphin, âgé de 21 ans, son copain de toujours, Georges Santerne, 19 ans, et Georges Louchet qui en avait 46.

 

Georges Louchet avait été arrêté le 17 août 1943 par les services de police allemands du GFP d'Arras.


C'est un résistant, arrêté peu avant, qui, sous la torture, avait fini par révéler à la Gestapo que Georges Louchet hébergeait régulièrement chez lui d'autres résistants.

 

Georges Louchet et sa famille habitaient alors, dans un chemin peu fréquenté à la limite d'Anzin St Aubin et de Ste Catherine.

 Il s’était réfugié là parce qu’il avait été chassé de la cité des cheminots d’Arras enj 1941, suite à sa révocation de la SNCF, à cause des ses activités syndicales et communistes. Jusqu'alors Georges Louchet était cheminot au dépôt d'Arras, comme plombier zingueur.

Il avait retrouvé un travail comme couvreur.

C'est donc chez lui que les policiers ont découvert Armand Pilard, un résistant de Liévin qui vivait dans l'illégalité.

Peu avant ils auraient pu trouver chez les Louchet plusieurs autres responsables FTP recherchés, comme Bodelot et Charles Debarge.

La perquisition a permis aussi de découvrir une importante documentation du parti communiste et un fichier comportant une cinquantaine de noms de membres du parti.

Georges Louchet fut aussitôt emmené à la prison Saint-Nicaise d'Arras avec sa femme Marthe, et son fils Maurice alors âgé de 16 ans. Il avait une autre fille âgée de cinq ans, Marthe, qui fut recueillie par sa sœur aînée Georgette qui était mariée et vivait à Arras.

 

Avant guerre Georges Louchet était secrétaire de la cellule communiste des cheminots.


Il vendait toutes les semaines le journal communiste l'Enchaîné ce qui ne l'empêchait pas chaque dimanche de chanter dans la chorale de l'église St Christophe de la cité des cheminots. C'était un ouvrier, père de famille, très estimé dans toute la cité.

Il y -avait à cette époque 970 cheminots au -dépôt d'Arras dont plusieurs centaures de syndiqués  à là CGT. Le parti communiste y était influent.

De 1938 à 1939 au plus fort de la Guerre d'Espagne, des familles de cheminots d'Arras et Achicourt avaient recueilli des enfants espagnols réfugiés. La famille Louchet,, avait adopté deux gosses : Angelès et José.

 

Sitôt arrêté, Georges Louchet fut confié à la Gestapo,


qui siégeait place de la préfecture, pour subir les terribles interrogatoires qu'on connaît . Son camarade Armand Pilard, arrêté chez lui, mourut sous la torture. Georges Louchet, croupit ensuite plus de 2 mois en cellule avant d'être exécuté.

 

Sa famille ne fut pas épargnée.


Sa femme Marthe fut transférée à la prison St Gilles, en Belgique, puis déportée en Allemagne près de Leipzig. Lors d'un. transfert en gare de Dusseldorf, elle eut la douleur de croiser, sans pouvoir l'approcher, son fils Maurice, menottes au poignet. Elle apprendra en rentrant l'exécution de son mari. Elle sera libérée par les troupes soviétiques.

Marthe Louchet sera un temps conseillère municipale et décorée de la légion d'Honneur.

Le jeune Maurice sera incarcéré, à St Nicaise, un temps avec Paul Camphin et le maire d'Arras, Fernand Lobbedez. Puis il sera transféré en Belgique (où les geôliers allemands lui apprendront, en le narguant, la mort de son père) puis en Allemagne. Il sera libéré par les troupes américaines.

 

Il est décédé à Arras il y a peu de temps


Le 10 octobre 1943, dans une dernière lettre à sa fille aînée (qui vit toujours à Anzin près de l'endroit où son père fut arrêté) Georges Louchet écrivait:

 

« Ma chère Georgette,

J'ai passé au tribunal la semaine passée, et j'ai été condamné à une forte peine, aussi ma chère fille il enfant pas te faire d'illusion sur mon cas,

Il ne s'agit pas de pleurer, il faut être forte comme ton papa l'a toujours été. Je te recommande de toujours suivre le droit chemin et d'élever ta chère petite comme nous avons su vous élever. »

 

 

   DSCN0349.JPGDSCN0335.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En Second Lieu, un dépôt de fleurs sur le caveau de la famille Lanvin par le fait que notre camarade Marc fut assassiné lâchement par des hommes de main du candidat de la droite gaulliste, l’UDR le samedi 29 juin 1968, à l’âge de 18 ans.

 

DSCN0356.JPG

 

 

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