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Blog des Militants Communistes d'Arras

Blog de la section du Parti Communiste d'Arras. 14 avenue de l'hippodrome 62000 mail: arraspcf@gmail.com

C'est un scandale! Embarquée à l'école par la police pour cantine impayée

Une policière municipale a sorti de la cantine une enfant de cinq ans d'une école d'Ustaritz (Pyrénées-Atlantiques) en raison d'un impayé de ses parents de 170 euros, choquant l'enfant et ses camarades qui la pensaient en prison. La FCPE a jugé "totalement injustifiable" cette intervention.



"La petite a été prise par la police municipale à la cantine, qui est gérée par la municipalité et se trouve en dehors de l'établissement, à 200 mètres", a indiqué le directeur de l'école Saint Vincent, Laurent Aguergaray, "C'est un procédé irresponsable", a-t-il ajouté, précisant que Léa et ses camarades avaient été traumatisés:

"Quand Léa est revenue dans l'après-midi ils étaient étonnés.

Ils pensaient qu'elle était en prison.

 

La maîtresse a discuté avec toute la classe pour tenter de dédramatiser". "On ne prend pas les enfants en otage de cette manière", a-t-il ajouté.

 

Le maire d'Ustaritz, Dominique Lesbats, qui gère la cantine scolaire, a indiqué à une correspondante de l'AFP que "la mère avait été avertie mardi qu’elle devait venir chercher sa fille qui ne pouvait pas déjeuner à la cantine" mais elle n'est finalement "pas venue". Il a assuré que les services de la mairie étaient engagés "depuis plus d'un an" dans une procédure avec les parents de Léa, qui sont selon lui dans "une mésentente terrible", mais que ces derniers malgré "quatre convocations en 2012" ne se sont "jamais présentés".

 

Le père de Léa, veut de son côté savoir "qui a donné l'ordre de faire emmener manu militari (s)a fille par une policière" et dit ne pas en vouloir à cette dernière.

 

La FCPE 64 a jugé "totalement injustifiable" cette intervention de la police municipale et estime que "la responsabilité de la mairie d'Ustaritz est pleinement et exclusivement engagée". "S'il y a des impayés, la solution doit être trouvée avec les services sociaux ou par les voies de recouvrement légales", ajoute l'association de parents d'élèves dans un communiqué.

 

Le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon a qualifié jeudi d'"acte de violence scandaleux" le retrait d'une fillette de la cantine par la police municipale pour impayé au Pays basque. "Je dis à tous les Français et à tous les élus d'éviter de faire ce genre de choses, qui sont absolument scandaleuses. Il peut y avoir des difficultés avec les parents, jamais on ne doit s'attaquer aux enfants", a déclaré à des journalistes le ministre, en déplacement à Brest. "Tous les enfants de France doivent être dans leur cantine et manger, et ne pas être victimes d'actes, qui, de cette nature, sont des actes de violence", a-t-il estimé. "Comme ministre de l'Education nationale, je désapprouve fortement cet acte. Je crois que l'ensemble des Français auront la même considération et de la peine qu'un élu puisse avoir un comportement de cette nature", a-t-il poursuivi, rappelant que les cantines relèvent des communes et non de l'Education nationale.

 

 Le retrait d'une fillette de la cantine par la police municipale pour impayé au Pays basque illustre les difficultés d'accès aux cantines scolaires pour cause de revenus, mais aussi d'allergies ou de religion.

 

15 juin 2012: saisie par un père de famille, la justice suspend la décision du maire de Saint-Cyr-l'Ecole (Yvelines) de limiter l'accès à la cantine d'une enfant dont l'un des parents ne travaille pas.

 

Plusieurs communes ont pris des dispositions semblables ces dernières années, invoquant notamment des contraintes liées au passage à la semaine de quatre jours. Mais le Conseil d'Etat a jugé discriminatoire en 2009 une délibération d'Oullins en banlieue lyonnaise limitant l'accès à la cantine des enfants de chômeurs.

 

- 29 nov 2011: devant l'indignation des parents d'élèves, le maire de Ruffec (Charente) modifie un système d'écran numérique dans les cantines de cinq écoles permettant d'identifier les familles en retard de paiement grâce à des oursons de couleur (vert si la cantine est payée, bleu si le compte est proche de zéro et rouge en cas de retard de paiement). Le système avait été installé en janvier 2011 alors que les impayés atteignaient 56.000 euros.

 

- 2 avr 2007: neuf élèves âgés de trois à six ans d'une école maternelle à Maincy (Seine-et-Marne) sont nourris au pain et à l'eau parce que leurs parents avaient oublié de régler d'avance leur repas. En pleine campagne pour l'élection présidentielle, l'affaire fait polémique.

 

- 6 jan 2005: SOS Racisme dénonce l'envoi par la mairie de Villefranche-sur-Saône (Rhône) d'une lettre aux parents d'enfants qui refusent de manger de la viande non halal, en les menaçant d'exclusion de la cantine scolaire.

 

- 16 oct 2002: à Baillargues (Hérault), une maman dénonce le refus de la municipalité d'inscrire sa fillette diabétique à la cantine de l'unique maternelle du village. La municipalité craint d'engager sa responsabilité en cas d'accident.

 

- 5 juin 1997: à Beaucaire (Gard), deux policiers municipaux empêchent une élève de dix ans d'aller manger à la cantine et l'emmènent chez sa grand-mère, car sa mère n'avait pas réglé dix tickets de cantine malgré de nombreux rappels à l'ordre.

 

- 6 nov 1992: la maire de Goussainville (Val-d'Oise) ordonne de ne plus servir jusqu'à la fin de l'année scolaire les plateaux-repas de la cantine, aux enfants dont les parents n'ont pas payé. Mais le personnel ne suit pas cette directive.

 

- 10 mars 1988: à Pessac (banlieue de Bordeaux) les cantines municipales distribuent une centaine de repas froids aux enfants du primaire dont les parents n'ont pas payé à temps.

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