21 Janvier 2007
Chevénement qui, après avoir beaucoup contribué à l’OPA de Mitterrand sur le Parti Socialiste avait cru pouvoir voler de ses propres ailes en créant le MDC (devenu MRC) , a décidé, d’échecs en échecs, de rentrer à la maison mère. Pour mieux monnayer son ralliement à Ségolène Royal il a fait mine de présenter sa candidature avant d’obtenir la promesse de quelques strapontins à la future Assemblée nationale.
Le Pas-de-Calais étant le dernier bastion d’un MRC agonisant, c’est d’abord chez nous que Jean-Marie Alexandre, fidèle d’entre les fidèles de l’ex-ministre, est chargé de trouver une petite place pour ses amis.
Mais, plutôt pingre, le PS ne lui consent que des circonscriptions qu’il ne détient pas lui-même, et, à la rigueur, le poste de suppléant d’un titulaire socialiste. Ce pouvait être la onzième, pour le maire « citoyen » de Douvrin mais la titulaire ne veut pas de lui . Il y a aussi la suppléance de C. Génisson dans la seconde circonscription d’Arras, lorgnée par le propre rejeton d’Alexandre mais il faut pour cela déloger le maire socialiste de Brebières. Pas si simple, d’autant qu’on dit Mme Génisson ministrable, ce qui propulserait son suppléant à l‘Assemblée. Cela suffira-t-il à faire avaler aux militants MRC, le soutien à Mme Royal tout prête à nous resservir le traité européen à peine enjolivé, eux qu’on vu à Arras en 2005 si farouchement opposés au TCE ? Surtout que pour expliquer cette volte-face Alexandre père n’a pour seul argument :
« Qu’avec Ségolène on n’a plus affaire à un parti arrogant ».
Au diable donc la culture citoyenne, tout n’était-il pas qu’affaire d’humeur ?
C.L.