9 Janvier 2007
Chef de file de l’UMP pour le département, conseiller Régional et adjoint le plus en vue de la municipalité de droite d’ARRAS, Philippe Rappeneau vient de réunir ses troupes à Arras au Foyer Amoureux.
En vue des prochaines élections, il a donné pour mot d’ordre : « fédérer toujours plus, quitte à récupérer les électeurs du Front National ». ( La Voix du Nord de ce jour)
« Récupérer les électeurs de Le Pen ? dira-t-on, Comment s’y prendre ? »
La méthode est vieille comme le monde ; il suffit de les appâter avec ce qui les a toujours séduit.
Et pour le cas où M. Rappeneau et ses amis l’auraient oublié on peut leur rappeler les thèmes de campagne et les formules qui ont fait le succès de LE PEN… et en même temps, lui ont valu d’être des dizaines de fois traîné devant les tribunaux.
Comme par exemple :
En mars 1986 « Pour antisémitisme insidieux » et la même année pour «apologie de crimes de guerre » par l’édition d’un disque d’hymne nazi.
En novembre 1987 pour « provocation à la haine, la discrimination et la violence »
En mai 1991 « pour utilisation du terme SIDA pour stigmatiser l’immigration »
En juin 1991 « pour avoir osé un calembour abject sur les fours crématoires »
En juin 99 pour avoir qualifié le massacre des juifs « de point de détail de l’histoire » etc etc…
Appâter les électeurs du Front National c’est cultiver la nostalgie du régime de Vichy, comme, dans une des fêtes champêtres du Front National donner à une des allées le nom de « Maréchal PETAIN ».
Appâter les électeurs du Front National c’est « proposer des Caisses de Sécurité sociale séparées pour les français et les étrangers ». Ou, comme récemment à Paris, vouloir distribuer des soupes populaires à base de porc pour en exclure les enfants juifs et arabes.
La xénophobie, le racisme, l’antisémitisme, la peur de l’autre, le culte du chef, l’apologie de la méthode forte, le rétablissement de la peine de mort : tel est pour l’essentiel le fonds de commerce sur lequel s’est constitué l’engouement pour LE PEN.
Prétendre en hériter c’est se salir les mains, n’en déplaise à M Rappeneau et aux amis de l’UMP qui l’entouraient ce soir là : M. Prestaux, directeur de l’Office de Tourisme, Mme Willot adjointe au Maire d’Arras et M Delevoye, Maire de Bapaume et médiateur de la République.
C.L. 9 janvier