Deux jours durant, militants et élus communistes du Pas-de-Calais ont préparé le 34e congrès national du parti qui se déroulera à la mi-décembre à Paris. Objectif des 300 participants : désigner les 25 délégués qui représenteront le département à cette occasion et discuter des orientations du texte de la direction nationale, soumis au vote.
Ce texte, la « base commune », n'aura recueilli que 15 % de suffrages en sa faveur... Pas étonnant finalement quand on sait que les « camarades » du 62, hôtes d'une 10e circonscription qui résiste à l'effondrement du vieux parti de Thorez, n'ont cessé pendant deux jours de prôner un « retour aux fondamentaux ».
Fini d'être « à la remorque du PS », fini la gauche plurielle « devenue gauche plus rien », marre d'une direction nationale « molle et parisianiste », les orateurs ont clairement réaffirmé leur volonté de renouer avec le caractère révolutionnaire du parti en mettant un terme à « l'obsession de participer à un gouvernement ».
Comme leurs homologues nordistes (notre édition précédente), les communistes du Pas-de-Calais (5 200 adhérents, 650 élus) veulent d'abord rompre avec le capitalisme et bâtir un projet de société qui aura pour moteur « la lutte des classes ». C'est à ce projet que devra travailler Hervé Poly dans le Pas-de-Calais, élu hier nouveau secrétaire fédéral en lieu et place de Jean-Claude D anglot.
Une manifestation est d'ores et déjà prévue à Lens, le 6 décembre, contre « la casse de l'industrie et des services publics orchestrée par Sarkozy ». •
A. DÉ.