La mobilisation s'amplifie contre la loi LRU. Votée au coeur de l'été, la loi Pécresse dite LRU (Libertés et Responsabilités des Universités) organise l'autonomie des
universités. En clair, les universités pourront désormais solliciter des fonds privés en provenance des entreprises. C'est la porte ouverte à toute les dérives, d'autant plus que les représentants
étudiants seront moins nombreux, dans un conseil d'adminisatration réduit et ouvert aux personnalités extérieures (notamment les patrons...).
A contrario, les présidents d'universités verront leurs pouvoirs renforcés. Ils disposeront d'un droit de veto sur les affectations de personnel enseignant et non-enseignant. En
guise d'autonomie, c'est en fait une véritable présidentialisation des universités qui s'amorce.
A terme, c'est aussi la hausse des frais d'inscription qui se profile. Pour les libéraux, l'Etat n'a pas à financer les études supérieures qui doivent être sélectives et à la charge des étudiants.
Les libéraux appellent aussi de leurs voeux des formations universitaires beaucoup plus professionalisantes et pensées en partenariat avec le monde de l'entreprise.
C'est toute cette philosophie qu'on retrouve dans la loi Pécresse, première étape d'une privatisation des universités. Face à cette attaque contre les droits des étudiants, la riposte doit être
déterminée.
A l'université d'Arras, la riposte s'organise. Une Assemblée Générale réunissant 400 étudiants a vient de décider la grève
des cours!