"On se fait, hors des rangs communistes, une idée un peu simple de ce qui amène un homme à être communiste. Le plus généralement, les gens pensent que c'est par une manière de fatalité qu'on le devient, entraînement de milieu, de classe même, ou simplement par basse envie de ceux qui vivent mieux, jalousie de ceux qui possèdent...Remarquez qu'on peut envier les autres, leurs biens, sans devenir communiste: c'est même là ce qui entraine plus généralement les hommes au jeu, à la spéculation ou à l'escroquerie.
Et les joueurs, les gens de bourse et les escrocs sont rarement communistes."
"L'homme communiste n'est pas une vue de l'esprit. Il existe. Et rien ne l'arrêtera plus dans la transformation du monde et la transfiguration de la vie."
Louis Aragon, L'homme communiste (rééd 2012, Le Temps des Cerises)
" L'homme communiste, ouvrier, paysan, intellectuel, c'est l'homme qui a une fois vu si clairement le monde qu'il ne peut pas l'oublier, et que rien pour lui désormais ne vaut plus cette clarté-là, pas même ses intérêts immédiats, pas même sa propre vie. L'homme communiste, c'est celui qui met l'homme au-dessus de lui-même. L'homme communiste, c'est celui qui ne demande rien mais qui veut tout pour l'homme. Oui, il envie mille choses, le bonheur, la santé, la sécurité, mais pour tous, et au prix de sa santé, de son bonheur, de sa sécurité, de son existence. "