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19 Juin 2020
Les prêts accordés par l'État à la compagnie vont-ils servir à se séparer des salariés en finançant de vastes plans de licenciements ?
Alors que le groupe reçoit le soutien de l'État actionnaire sous forme de prêts, pour un montant de 7 milliards d'euros, la compagnie va faire payer la crise post-Covid aux salariés: quelque 8 000 emplois seraient menacés.
« L’occasion fait le larron », dit le proverbe populaire. Sous couvert de crise provoqué par la mise sous cloche de leur activité pour cause de pandémie de coronavirus, les compagnies aériennes font marcher la lessiveuse et suppriment des milliers d’emplois.
La direction d'Air France, dont l’État français détient 143 % des actions, présentera aux organisations syndicales ses orientations stratégiques et ses conséquences sur l’emploi lors d’un Comité social et économique central extraordinaire le 3juillet. La direction présentera la version actualisée de la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (Gpec).
Une saignée sociale
Un Comité social et économique sur l’emploi chez Hop ! doit se tenir également le3juillet,a annoncé Joël Rondel. secrétaire du CSE de la compagnie régionale filiale d’Air France, appelée à être fortement affectée par la refonte du réseau court-courrier du groupe.
Selon les syndicats, plusieurs milliers de postes sont menacés. Ces suppressions doivent se faire sur la base du volontariat, assure la direction, sous la forme de ruptures conventionnelles collectives (RCC) encore en discussion pour le personnel navigant et d’un plan de départs volontaires d’une ampleur encore inconnue pour le personnel au sol. À ce stade, les discussions avec la direction portent pour les pilotes d’Air France sur « un dispositif de rupture conventionnelle collective » et «400 postes supprimés », a indiqué à mercredi un représentant du syndicat des pilotes SNPL.
En parallèle, « il y a aussi des discussions » sur l'avenir des 200 pilotes qui volaient sur l’A 380, modèle appelé à sortir de la flotte de la compagnie, a-t-il ajouté.
« Un sureffectif de 1800 postes a été identifié » (sic) chez les hôtesses et stewards, selon le syndicat SNGAF, et «environ 1 000 postes» seraient visés par la direction dans les fonctions supports, avait indiqué en mai Didier Dague, administrateur salarié (FO) d’Air France.
Enfin, chez Hop!, Joël Rondel, redoute la suppression de la moitié des 2700 postes actuels. Malgré ces postes menacés, Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a défendu le soutien de 7 milliards d’euros accordé à la compagnie par l’État, sans condition formelle sur l’emploi invoquant le «risque de faillite de la compagnie ».
Un argument en forme de feu vert à la direction.
La marseillaise F.V. avec AFP