2 Mars 2020
Au dessus l'ensemble de la liste "Une nouvelle énergie pour Arras"PS-PC-MdC-PRG- Nouvelle Donne. Photo du bas: les colistiers communistes
PAR LAURENT BOUCHER
«La municipalité sortante arrive au bout d’un cycle, elle s’essouffle; elle est en place depuis vingt-cinq ans déjà. » Faisant fi de « l’expérience » de ses suivants sur la liste « Une nouvelle énergie pour Arras » (qui affiche une moyenne d’âge de 51 ans), Thierry Occre a expliqué le pourquoi d’une « liste supplémentaire » (elles seront finalement six) avant de présenter la semaine prochaine son «projet alternatif ».
« Parce qu’à Arras, tout n’est pas rose», formule le patron de la
fédération PS du Pas-de-Calais.
« Des écoles pas dans un état digne d’accueillir des enfants», des infrastructures sportives
Ül Hp Face aux défis sociaux, écologiques et économiques, notre réponse s’écrit avec un H, celui de l’humanisme. ”
« vétustes », des clubs « abandonnés» et le haut niveau disparu, un développement urbain faisant la part belle au centre. Avec «une entrée nord défigurée», «des îlots de fraîcheur et de biodiversité oubliés » et « 60 % des investissements concentrés sur 3 des 11 km- » de la ville. La propreté? «Elle s'améliore
depuis trois semaines... à l’approche des élections », selon Thierry Occre, qui dénonce encore le développement des grandes surfaces en périphérie, qui ferait du tort au petit commerce.
«Face aux défis sociaux, écologiques et économiques, notre réponse s’écrit avec un H, celui de l’humanisme. L’humain et la planète d'abord», scande Thierry Occre, qui veut « matérialiser l’écologie dans une action municipale». Et tant pis pour la division à gauche, avec des écologistes et des Insoumis qui font bande à part au premier tour. ■
POLITIQUE ET SOCIÉTÉ CIVILE
Thierry Occre compose «un ticket, un binôme» avec Catherine Génisson. À 69 ans, l’ex-députée puis sénatrice PS ne voulait pas conduire la liste mais tenait à « être une passeuse » (nous y reviendrons). Le rassemblement de la gauche associe PS, PC, MDC,. PRG et Nouvelle Donne. Onze communistes apparaissent dans le sillage de René Chevalier (en 3e place), le candidat du PC en 2014, ravi d'en découdre de nouveau avec « le maire sortant, qui soutient la politique du gouvernement Macron, il faut être gonflé !»
«Alors que bon nombre effacent de leur profession de foi les logos politiques», l’engagement ici n’est pas honteux, même si un tiers des colistiers sont issus de la société civile, «jamais cartes». Enfin, avec l’élu (ex-MoDem) Marc Desramaut (5e), qui quitte la majorité de Frédéric Leturque, « le transit ne va pas toujours de gauche à droite, il va aussi maintenant du centre vers la gauche ». ■