28 Mai 2018
Si tu veux savoir si une manifestation populaire a atteint son but, tu ne regardes pas seulement les chiffres (toujours aléatoires) de participation, tu observes la réaction de ceux qui la craignaient.
Et de ce côté-là, pour la marée populaire du 26 mai, on est servi (à défaut d’être surpris) !
« Si on veut garder, demain, le droit de manifester, il faut que les personnes qui veulent exprimer leur opinion puissent aussi s’opposer aux casseurs et ne pas, par leur passivité, être, d’un certain point de vue, complices de ce qui se passe » (Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur).
Tout ceci est évidemment un tissu d’absurdités qui ne traduit que la nervosité du régime et de ses vassaux médiatiques. Mais enfin qui pensent-ils convaincre avec leurs contre-fumées foireuses ?
La réalité est qu’ils sont sur la défensive et que quand vous êtes sur la défensive et nerveux à l’excès comme c’est d’évidence le cas, vous êtes appelés à reculer. Raison de plus en face pour redoubler d’ardeur en leur cognant dessus à bras raccourci et sans désemparer.
Il y a bien peu de chances que la grande marée populaire du 26 mai suffise à se transformer à elle seule en tsunami social et politique si l’on ne passe pas à la vitesse supérieure. C’est quoi, passer à la vitesse supérieure ? Thomas Guénolé le résume très bien et sans détour :
J’ajouterai que si les routiers, les dockers et les paysans voulaient bien donner eux aussi un coup de main pendant cette petite quinzaine, ce serait super sympa et encore plus vite plié.
Autre chose, il y a un moment où il faudra bien se rendre compte que défiler entre République et Bastille ne suffit plus.
Le peuple a des espérances. Celui des Hauts-de-France propose de les porter jusqu’à Paris, jusqu’à l’Élysée, le 9 juin 2018 en partant du Nord Pas de Calais, et en passant par la Picardie. Nous voulons enfin être entendus,