Habituellement prompt à instruire des procès en malversation à ses adversaires, le FN reste silencieux contre son grand rival. Et ce n'est pas un hasard
Alors que ce mercredi 25 janvier l'occasion était belle de s'en prendre à François Fillon, soupçonné d'avoir employé fictivement son épouse à l'Assemblée nationale, silence radio au FN. Dans la galaxie d'extrême-droite, seul Robert Ménard, compagnon de route et non membre du parti de Marine Le Pen, s'est rapidement fendu d'une série de tweets et d'une vidéo pour dénoncer la "trahison" et la "félonie" de François Fillon, "ce politicien comme les autres".
Les cadres frontistes, eux, sont restés longtemps abonnés absents. D'habitude prompts à réagir à la moindre rumeur, Florian Philippot, Gilbert Collard ou encore Steeve Briois n'avaient toujours pas pris la peine de commenter à la mi-journée cette affaire sortie mardi soir.
Prévue pour ce jeudi, l'intervention de David Rachline à la matinale de France Info a été reportée sans plus d'information. Sur Twitter, ce dernier a timidement brisé le silence pointant "l'explication vaseuse" de François Fillon. Idem du côté de Florian Philippot, qui ne s'est pas exprimé sur le fond de l'affaire. In fine, les réactions officielles du côté du parti d'extrême droite se sont concentrées non pas sur le fond mais sur la défense pour le moins surprenante de François Fillon.