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Blog des Militants Communistes d'Arras

Blog de la section du Parti Communiste d'Arras. 14 avenue de l'hippodrome 62000 mail: arraspcf@gmail.com

Les adjoints conseillers départementaux du FN payés 3 000 euros par mois ne veulent plus siéger dans les commissions !

Le ton est un peu monté ce mardi matin, au deuxième jour de la plénière du conseil départemental du Pas-de-Calais. Estimant avoir servi d’« alibi » au président PS Michel Dagbert, qui selon eux ne leur aurait octroyé que des strapontins « dans des organismes et des commissions secondaires », les frontistes ont choisi de ne plus y siéger.

La tension est montée d’un cran, ce mardi, entre le camp frontiste et les autres. À l’origine d’un vigoureux échange, le « retrait » des élus d’extrême-droite de toutes les commissions et de tous les organismes dans lesquels ils avaient obtenu un ou des strapontins lors de l’installation du nouveau conseil départemental.

José Evrard, figure de proue de la troupe lepéniste à l’assemblée départementale, s’en est expliqué. Dénonçant le « sectarisme » de Michel Dagbert, qui aurait selon lui volontairement confié aux frontistes « des places au sein des organismes qui pèsent le moins sur l’échiquier départemental, mais pas dans ceux qui comptent ». Et de justifier ainsi ce « retrait », comme le refus « de servir de caution à une vision tronquée de la démocratie » de la part du président du CD 62, « qui se dédouane ainsi du mépris qu’il a à l’égard des élus du FN et bafoue les règles du pluralisme politique ».

« Ils fuient devant le travail »

C’est d’abord le maire communiste d’Avion et 7e vice-président du CD 62 (en charge du Revenu de Solidarité Active, de l’insertion, du Fonds de Solidarité Logement et du programme départemental de l’habitat), qui s’est gaussé du portrait ainsi dressé d’un Michel Dagbert soudainement mué en dictateur !

« Quand même mal venu de la part d’un groupe affilié à une famille (Le Pen) dont on ne compte plus les enquêtes judiciaires auxquelles elle est soumise ». Et de poursuivre, sarcastique : « Avec le FN, on allait voir ce qu’on allait voir. Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est que les élus prennent leurs jambes à leur cou et fuient devant le travail ».

C’est ensuite le Berckois Bruno Cousein, au nom du groupe (de droite) Union Action 62, qui s’est indigné de ce retrait collégial des frontistes : « Si c’est un droit que de se présenter aux suffrages, c’est un devoir que de remplir ensuite, une fois élu, ses engagements. Soit on les assume, soit on démissionne purement et simplement ! »

« Ça fait partie du job »

Une formule reprise à son compte par le porte-parole du groupe socialiste, le Liévinois Laurent Duporge. « La démocratie, on ne l’utilise pas seulement quand ça nous arrange », tempètera-t-il pour fustiger ce qu’il nomme une « désertion ». « Le rôle d’un élu ne se résume pas à être présent et faire du bruit quand il est sûr que ça se voit et ça s’entend. Le travail dans les organismes et les commissions, ça fait partie du job, on touche une indemnité pour ça ! »

Le frontiste harsénien José Évrard, piqué au vif, aura rangé ces prises de position au rayon « politique de caniveau », appelant ses détracteurs à « balayer chez eux avant de donner des leçons de morale aux autres ».

En attendant, les élus FN ne prendront plus part aux réunions des commissions et organismes extérieurs du CD 62 dans lesquels ils siégeaient.


H. Fé  (voix du nord)

Les adjoints conseillers départementaux  du FN  payés 3 000 euros par mois ne veulent plus siéger dans les commissions !
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