9 Octobre 2015
Dans la presse cette semaine:
LS sont forts, ces grands pédégés ! On ne compte plus les scandales au sujet de leurs indemnités de départ faramineuses, mais jusqu’à maintenant ils en réclamaient quand ils... partaient.
Désormais, ils essaient d’en toucher quand ils... restent ! Ainsi Bruno Lafont, pédégé de Lafarge, qui prétend empocher 8,4 millions d’euros d’indemnités de départ alors qu’il demeure dans la boîte. Il devient coprésident non exécutif de Lafarge Holcim, nouvel ensemble né de la fusion avec son concurrent suisse Holcim.
Autrement dit, il bossera moins, et, pour prix de tout ça, il écope d’un énorme paquet : 472 années de smic ! Fortiche, le bonhomme.
Le gendarme boursier se fait un peu tirer l’oreille devant la manip !
Il a demandé au patronat de saisir son haut comité de gouvernement d’entreprise, dont la mission consiste à veiller au respect des règles non draconiennes qu’il se fixe en matière de rémunération.
Le patronat est bien embêté, car son haut comité avait déjà été consulté par Lafarge, bien en amont, et ses recommandations d’alors avaient été prises en compte.
C’est dire que le Medef avait déjà donnée son accord pour que Lafont touche 472 années de smic pour ne pas partir.
Vite, un pot de départ pour fêter ces patrons qui restent !
Heureusement, il en faut plus pour que le gouvernement succombe à la tentation de légiférer sur les rémunérations, comme il menace de le faire depuis trois ans sans bouger le petit doigt.