"Aucun observateur, aucun journaliste n'est en ce moment présent sur cette partie de territoire interdite", a-t-il
dénoncé.
M. Lecoq a averti dimanche soir les autorités françaises de son expulsion, autant le ministère des Affaires
Etrangères que les autorités consulaires, mais "le Quai d'Orsay n'a émis aucune protestation" et "personne, sur place, ne m'a même contacté", a-t-il déclaré.
Des heurts violents ont eu lieu lundi à Lâayoune entre les forces marocaines et la population sahraouie au Sahara
occidental, qui auraient fait trois morts dans les rangs des forces de l'ordre, selon Rabat, et un tué parmi les civils selon le Front Polisario.
Un émissaire de l'ONU, Christopher Ross, a entrepris, fin octobre, une tournée au Maghreb qui l'a conduite à Alger,
Tindouf (siège du Front Polisario dans le sud-ouest algérien), Nouakchott et Rabat pour préparer une session de négociations entre le Maroc et le Front Polisario sur l'avenir du Sahara
occidental. Cette session devait débuter ce lundi sous l'égide des Nations unies, dans la banlieue de New York.
Le Polisario, soutenu notamment par l'Algérie, réclame l'indépendance de ce territoire à travers un referendum
d'autodétermination dont la tenue a été décidée en 1991 par la communauté internationale, alors que le Maroc soutient l'option d'une autonomie sous sa souveraineté, refusant toute
indépendance.
"Il est urgent que la représentation nationale puisse examiner, en toute clarté, ce qui se passe au Sahara
occidental", affirment, dans un communiqué, les députés communistes. "Il est également urgent que la France intervienne pour que la protection des populations sahraouies soit assurée,
les décisions de l'ONU mises en oeuvre et les droits des peuples respectés".