28 Février 2012
Depuis dimanche, le top-départ a été donné pour la pré-campagne législative du Front de gauche. À la barre, sur la nouvelle 11e, Hervé Poly.
Qui, « après concertation avec les camarades du territoire » quitte son fief avionnais pour tenter un gros coup sur ces terres que d'aucuns promettent déjà à Marine Le Pen. Au côté du maire de Drocourt, Bernard Czerwinski, Hervé Poly part donc au combat pour contrarier ceux « qui rêvent d'un désert politique face à eux ». En ligne de mire, le FN qui, assure le secrétaire fédéral du PCF « voit cette circonscription comme une rampe de lancement pour Marine Le Pen. Eh bien qu'ils sachent que je serai là pour leur savonner la planche !
» Autour du candidat, un comité de soutien de 62 noms, symboliquement présidé par Yves Coquelle. Lui qui, voici quelques années, a failli accéder à la députation si une petite voix n'avait fait la différence au profit d'Albert Facon. Un Rouvroysien qui, face à la surmédiatisation de leur future adversaire, n'hésite pas à rappeler « que s'ils ont la télé avec eux, nous on a les bras et l'intelligence ! » Parmi le comité de soutien, le co-fondateur du parti de gauche, Marc Dolez, soulignant « qu'un militant de cette trempe est le bon candidat pour porter les valeurs qui sont les nôtres ».
Un satisfecit amplifié par le député du Nord, Alain Bocquet, qui voit là « l'ouverture d'une nouvelle ère » dans un secteur « où les gens ont le coeur rouge mais la colère noire : il faut rompre avec cette politique suicidaire ! » Un Hervé Poly qui, face aux gros problèmes rencontrés par les camarades du PS (et qui pourraient lui offrit un inattendu boulevard), n'a nullement l'intention de hurler avec les loups : « Qu'on ne compte pas sur moi pour surfer sur tout ce qui tourne autour des affaires actuelles concernant le PS pour gagner des voix. Moi, j'entends parler de la vie des gens, c'est tout ce qui m'intéresse ! »
PAR PASCAL WALLART henin@info-artois.fr