18 Novembre 2012
"Une dizaine de militantes des Femen avaient décidé de faire une protestation pacifique et drôle, d'arriver habillées en nonnes avec des slogans humoristiques, et quand elles se sont avancées vers les manifestants, des types les ont pris en chasse, déchainés", a raconté la journaliste Caroline Fourest. "Les filles ont pris des coups dans toutes les parties du corps", ainsi que des journalistes qui les avaient filmées, a-t-elle ajouté. Des photographes ont été "molestés", a également rapporté un photographe de l'AFP. "J'ai été tabassée d'abord parce que je filmais, ils m'ont mise à terre, mon bonnet est tombé, là ils m'ont reconnue et ils m'ont poursuivie, insultée et retabassée", a relaté la journaliste, disant avoir "pris des coups dans les côtes, dans le genou et dans le poignet".
Photo : @chebilinkF24
Les incidents ont eu lieu au début de la manifestation contre le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux homosexuels, organisée à Paris par l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes, entre le ministère de la Famille, dans le VIIe arrondissement, et l'Assemblée nationale.
Najat Vallaud-Belkacem a qualifié dimanche de "dérapage" le mot d'ordre - non à l'homofilie - de l'institut Civitas proche des catholiques intégristes, qui appelle à manifester dimanche contre le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux homosexuels. "L'institut Civitas, par exemple, qui appelle à manifester cet après-midi et dont le mot d'ordre est non à l'homofolie, je vous dis, c'est un dérapage", a fait valoir la porte-parole du gouvernement, ministre des Droits des femmes, sur France 3. "Nous dénonçons évidemment tous les dérapages, et tous les amalgames qu'on a quand même beaucoup entendus dans le débat ces dernières semaines", a déclaré la ministre. A la question de savoir s'il fallait des actions en justice ou interdire des manifestations, elle a rétorqué: "ça peut aller jusque-là, il faudra voir ce qu'il en est pour la manifestation de cet après-midi".