Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Blog des Militants Communistes d'Arras

Blog de la section du Parti Communiste d'Arras. 14 avenue de l'hippodrome 62000 mail: arraspcf@gmail.com

Arras: en 2014, le PCF ira seul aux municipales

A Arras en 2014, le PCF à la conquête de la mairie !

Rene chevalier

Dans ses locaux de l’avenue de l’Hippodrome, en présence d’Hervé Poly, premier secrétaire de la Fédération du Pas-de-Calais, le PCF de l’Arrageois a fait sa rentrée politique.

En 2001, le PCF avait placé deux des siens au conseil municipal d’Arras (40.000 habitants). En mars 2008, il se lance dans la bataille de la Municipale dans le cadre d’une liste d’union avec le PS, avec au final l’amer sentiment d’avoir été grugé. La Droite et Jean-Marie Vanlerenberghe  (MODEM) s’imposent dès le 1er tour.  La liste PS-PCF obtient 7 sièges. Le premier des communistes René Chevalier n’est pas élu. « En vertu d’un accord verbal », l’actuel secrétaire de section comptait sur le désistement d’un socialiste pour intégrer le conseil municipal.  Il attend toujours...

« Relever le niveau ! »

En 2014, c’est donc sans le PS que le PCF ira se frotter aux suffrages des électeurs. Un acte de rupture avec une logique unioniste vieille de quarante ans (voir encadré ci-dessous).  « La principale revendication du PS local aujourd’hui, c’est la mise à disposition de couches-culottes pour les enfants dans les crèches », raille René Chevalier bien décidé à « relever le niveau » en collant aux préoccupations de la population, sur les terrains de l’emploi dans un Arrageois orphelin depuis ce printemps de l’entreprise textile Meryl Fiber, et « surtout du pouvoir d’achat ». Le PCF continue ainsi d’exiger le retour à la gratuité des transports urbains pour les plus de 60 ans. Mesure qui « devrait être étendue aux familles en grandes difficultés financières  ou aux personnes percevant les minima sociaux ». Une nécessité qui s’impose d’autant plus que la municipalité « privilégie les grandes enseignes de la périphérie au petit-commerce du centre-ville ». D’où un surcroît de déplacements... Un choix que « nous réprouvons », insiste René Chevalier qui surferait volontiers sur la vague né du succès obtenu sur le dossier du Mur des Fusillés dont le PCF exigeait le toilettage dans la perspective de la cérémonie annuelle de ce dimanche 15 septembre. 

Rester vigilant !

Il a obtenu mieux ! La municipalité en charge de son entretien  accepte « l’idée d’une réfection complète. Il a été ainsi convenu non seulement d’un nettoyage des murs, mais aussi du remplacement des plaques les plus endommagées et des dalles de béton cassées de l’allée qui mène au poteau d’exécution. Les acronymes sur la grille d’entrée seront retouchés, les joints des murs refaits et des panneaux directionnels indiquant les différentes entrées de la citadelle mis en place ! ». Le PCF se montrera « vigilant » quant à la concrétisation de ces promesses. Il veillera aussi « à l’ouverture journalière de la barrière qui entrave aujourd’hui  l’accès direct au Mur des fusillés ». Le ton est donné !

                                                                                                                             Jacques KMIECIAK

 

Le PCF et la Municipale à Arras

Ouvrier menuisier, Marceau Gruson a été le premier communiste à siéger au conseil municipal d’Arras. Elu SFIO en 1919, il prend sa carte au PCF dans la foulée de son avènement en décembre 1920. En mai 1925, il conduit une liste autonome du PCF. Incomplète, elle recueille 7,37 % des voix. Elle ne prend pas part au 2nd tour qui voit les Radicaux l’emportaient. Il faudra attendre  le printemps 1945 pour voir de nouveau des communistes siégeaient au conseil municipal. Conduite par le député et colonel de la Résistance René Camphin, la liste d’Union patriotique républicaine et antifasciste (UPRA) obtient 14,1 % des voix. « Au second tour un « Bloc des Gauches » mené par le SFIO Guy Mollet et comprenant cinq militants de l’UPRA,  est élue.  Pour  la première fois un adjoint communiste sera désigné : Fernand Alizier », souligne Christian Lescureux, l’historien du PCF du Pas-de-Calais, avant de préciser qu’à la Municipale « d’octobre 1947, à un seul tour et après l’éviction des communistes du gouvernement, la liste UPRA conduite par René Camphin obtient 13,4 % (24,5 % dans les quartiers ouvriers) et 5 sièges. Le RPF (gaulliste) est en tête avec 28,9 % et 12 sièges. La SFIO est en recul avec 7 sièges. La SFIO s’allie alors avec le MRP. Exclus de la majorité, les communistes n’ont plus d’adjoint mais votent quand même pour élire Guy Mollet au poste de maire ; ce qui leur sera vivement reproché par la direction du Parti ». Il faudra attendre 1971 pour que le PCF s’associe de nouveau au PS dans le cadre d’une liste d’Union de la Gauche élargie aux... centristes. Marcel Roger devient second adjoint et œuvrera à la restructuration urbaine. Sous l’impulsion de Guy Mollet puis de son successeur Léon Fatoux, cette logique d’union s’avère victorieuse jusqu’en 1995. La coalition sera défaite en 2001 et 2008...

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article