Information du PCF sur la réunion du 3 janvier du Collectif national d’initiative unitaire
Le Collectif national s’est réuni le mardi 3 janvier. Un procès-verbal, validé par l ‘ensemble des participants, sera adressé aux collectifs locaux. Cette réunion faisait suite à celle du 21 décembre qui avait acté qu’« il n’existe pas de candidature commune du rassemblement antilibéral tel qu’il s’est construit à partir de l’appel du 10 mai » et avait demandé aux collectifs locaux de « faire remonter leurs avis sur la situation aujourd’hui créée (incluant les résultats de leur consultation actuelle) et de réfléchir ensemble aux moyens de poursuivre le combat pour une autre voie à gauche ». Une partie de la discussion a porté sur les raisons pour lesquelles le blocage constaté lors de la réunion nationale des 9 et 10 décembre n’a pu être surmonté. Certaines des composantes du Collectif national en imputent la responsabilité au seul PCF, à sa volonté supposée de « rassembler autour de lui », à un « retour du passé refoulé du parti guide », à un « décalage entre une opportunité historique et des calculs d’organisation », des « logiques d’appareil ». D’autres estiment que les responsabilités sont plus partagées, que des « erreurs » ont été commises, notamment l’appel à retirer la candidature de Marie-George Buffet. Les conséquences à tirer de la situation créée sont appréciées différemment. Certains ont souhaité que « le divorce » avec le PCF soit entériné et estiment que le Collectif national n’a plus de raison d’être, qu’il faut maintenant reconstruire « à partir d’un autre projet que l’appel du 10 mai ». D’autres considèrent que si l’échec sur la candidature présidentielle constitue la « fin d’une période » voire une « rupture » cela n’induit pas pour autant la fin du rassemblement lui même. Ils refusent l’idée que « rien n’est possible » avec le PCF, mais qu’il faut maintenant réfléchir à « un autre cadre unitaire » en demandant leur avis aux collectifs locaux. La délégation du PCF est naturellement revenue sur les raisons qui, de son point de vue, ont conduit à la situation actuelle. Ce n’est pas une volonté « hégémonique » ou un « patriotisme de parti » qui l’explique, mais le constat que le blocage ne pouvait pas être surmonté : les différentes rencontres qui ont suivi les 9 et 10 décembre ont montré qu’aucune proposition de candidature ne pouvait faire consensus et ont vu le rassemblement se rétracter encore avec le départ de PRS et la demande d’Alter Ekolo de participer à titre d’observateur au Collectif national. De plus, comme la discussion le confirme, il apparaît que la divergence principale a porté sur la conception même du rassemblement : s’engager comme l’a fait le PCF pour des candidatures communes des forces antilibérales en 2007 ou pour une recomposition politique allant jusqu’à la constitution d’une nouvelle force n’est pas la même demande. A ce propos, a été défendue la proposition d’une réunion nationale des collectifs locaux les 20 et 21 janvier pour discuter du « bilan » et des « perspectives » incluant la création d’un « nouvel espace politique ». Les contours et les objectifs de cet « espace », tels qu’ils se sont exprimés sont divers : « confédération », « nouvelle force politique », débouchant ou non sur une candidature à l’élection présidentielle. Personne ne peut évidemment empêcher personne de se rencontrer pour débattre de cette recomposition politique et de la création d’un espace ou d’une force nouvelle à gauche ou à gauche de la gauche, mais le PCF ne peut évidemment pas s’engager dans la préparation d’une réunion ayant cet objectif. Cela ne condamne en rien la démarche pour laquelle il s’est engagé : le rassemblement des forces antilibérales pour ouvrir une autre voie à gauche en 2007, selon la stratégie définie le 10 septembre et pour le programme élaboré les 14 et 15 novembre. La délégation du PCF a donc proposé de maintenir le Collectif national et les structures de travail unitaires qu’il a constituées, d’examiner comme cela leur a été demandé les avis des collectifs locaux .Il a notamment proposé de travailler sans tarder à des candidatures communes aux élections législatives à partir des dispositions prévues dans le texte commun et du groupe de travail constitué à cet effet. Certains, dans ce débat qui ne fait que s’engager estiment possible d’envisager ce travail, d’autres le considèrent difficile compte tenu du lien étroit entre présidentielle et législatives. À l’issue de cette réunion, il a été convenu : De constituer un groupe de travail pluraliste pour dépouiller les procès-verbaux des réunions des collectifs locaux. De mettre en place un « comité de rédaction » permettant au site Internet de mieux refléter la diversité des points de vue. De finaliser la rédaction du programme, avec intégration des amendements reçus depuis la réunion nationale de novembre. Une réunion des membres du Collectif national qui souhaitent appeler à la réunion nationale telle qu’elle est envisagée aura lieu le 8 janvier. La prochaine réunion du Collectif national aura lieu le 16 janvier, au siège du PCF. Brigitte Dionnet Jean-François Gau Elisabeth Gauthier