Liberté Hebdo N° 1452

PERSONNE NE POUVAIT PRÉVOIR

Mercredi, 20 h 03, c’est le début de l’intervention présidentielle et M. Macron ment déjà.

Beaucoup, Monsieur le Président, l’avaient anticipée, prévue, nous avaient prévenus, avertis. Il y aura une deuxième et peut-être même une troisième vague. Cela sera le cas tant que le vaccin ne sera pas disponible et qu’une majorité de la population ne sera pas vaccinée.

Durant les mois qui ont séparé les deux confinements, le gouvernement n’a pas été au niveau.

Mettre des masques gratuits à disposition de tous ? Pensez-vous... le président de l’Assemblée nationale préfère nous faire culpabiliser.

Vous êtes malades ? Votre faute.

Vous êtes confinés ? Votre faute.

Vous êtes pauvres ? Votre faute.

Et à ceux qui reprochent au gouvernement de ne pas en faire assez pour permettre au maximum de patients d’être soignés, cette équipe d’amateurs - comme ils aiment s’appeler - se cache derrière son impossibilité à former rapidement des infirmiers ou médecins réanimateurs.

La situation de l’hôpital, pourtant, s’est aggravée sous ce quinquennat avec plus de 4 000 lits supprimés en 2018 et 3 500 en 2019. Alors oui, il faut trois ans pour former un infirmier et deux de plus pour qu’il puisse se spécialiser. Mais peut-être que si ce gouvernement n’avait pas fermé autant de lits en si peu de temps et avait répondu aux revendications du personnel soignant, l’état de notre système hospitalier ne serait pas si catastrophique.

"Surtout, continuer à produire,

continuer à consommer,

mais pas de productions culturelles,

surtout si elles sont émancipatrices."

Et surtout, ce gouvernement n’entend pas freiner l’économie. Surtout, continuer à produire, continuer à consommer, mais pas de productions culturelles, surtout si elles sont émancipatrices. Produire, consommer, renouveler sa force de travail. Produire, consommer. Produire... et aliéner les Français.

Comme ce gouvernement ne répond ni aux attentes des soignants, ni aux besoins de la population, il nous faut être solidaires. Encore plus qu’à l’accoutumée. Aidons nos voisins, profitons de ce confinement pour prendre des nouvelles de nos proches que nous ne pouvons pas voir. Téléphone, mail, sms, Visio, ne négligeons aucun moyen de prendre soins les uns des autres. Soyons créatifs, solidaires et ne confinons surtout pas notre parole politique nécessaire en ces temps difficiles, parce que le résultat, personne ne pourra le prévoir.