Liberté Hebdo 1350: L'édito de Robert

LA MARCHE EN AVANT

Comme dans une mauvaise chanson de Michel Sardou, la France d'Emmanuel Macron déroule son tapis rouge aux appétits financiers. Quelle que soit la réalité des besoins de la population, les riches restent servis en premier.

La classe dominante n’a plus de freins.

Les digues semblent définitivement rompues. Un esprit ligueur, querelleur, va-t-il en tirer profit ?

La France se prépare à porter le gilet jaune. Mais quelle France ?

Celle du peuple, saturé, enragé d’ètre rongé par le capital, ou celle enfouie, tapie dans l'ombre du capital, prête à bondir pour mieux servir ?

A force de subir toutes les avanies possibles, la dernière augmentation qui frappe est bien celle qui touche au porte-monnaie quotidiennement, pour aller travailler. Le drame est dans la croyance malsaine que tout va se régler hors des syndicats, hors parti.

Alors qu'en fait,tout ceux qui n'ont pas bougé sur les droits sociaux, n’ont pas levé la main lorsque notre code du travail est passé à la moulinette. tous ceux qui discrètement font croire qu'ils sont contre ce à quoi ils ne s'opposent jamais...

Tous ont micro tendu devant eux pour dire leur courroux.

Pas une chaîne, pas une antenne qui ne mette en avant un mouvement « spontané »... Comme pour souligner que contrairement aux retraites, à la bataille contre la réforme des retraites, ce combat est important pour les médias dominants et ceux qui les contrôlent.

Le PCF propose deux choses : taxer le kérosène plutôt que le carburant des citoyens qui vont travailler avec tous les jours, et taxer Total qui engrange les bénéfices sans jamais payer réellement ce qu'il devait d'impôts pour contribuer à la vie collective.

Faire croire aux citoyens que c’est pour faire avancer l'écologie est une immense tromperie qui durcit l'échine de nos compatriotes au lieu de les aider à raisonner.

Taxer les plus pauvres ne permettra pas de sauver une planète pressurée, mise en lambeaux par la rage financière du capital.

L'urgence est là mais certains vont toujours chercher à nous faire détourner le regard. Ou la colère. Et justement, ne nous trompons pas de colère et gardons la tête froide.